Après le kidnapping d'un commerçant dans la région de Béni Douala, et dans une déclaration rendue publique mardi, les comités de village de la commune d'Ath Aïssi ont manifesté leur solidarité et soutien indéfectible à la famille de la victime enlevée le 26 septembre dernier au lieu-dit Tala Bounane, sur la route reliant Tizi Ouzou à Béni Douala. Les comités de village, qui disent agir pacifiquement, demandent la libération inconditionnelle d'un commerçant exerçant à Alger âgé de 62 ans. “Agissant avec sagesse et pacifiquement, nous appelons l'ensemble des citoyens à la mobilisation générale et à la vigilance jusqu'au dénouement de cette crise”, écrivent ces comités de village d'Aït Aïssi dans une déclaration transmise hier à notre bureau. Les comités de village ont, à travers leur document, annoncé la création d'une cellule de crise pour le suivi et l'évaluation de la situation, qui sera chargée des actions à entreprendre ultérieurement. Une grève générale de deux jours est observée depuis mardi dans la région. Un appel auquel les commerçants et les citoyens de la région ont répondu en masse comme en témoigne la fermeture de tous les magasins hier. Par ailleurs, ils interpellent les autorités sur la situation sécuritaire alarmante dans cette région où les actes terroristes ne cessent de se multiplier et dont le plus retentissant reste évidemment l'attentat kamikaze perpétré le 25 juillet dernier à la voiture piégée contre la brigade de gendarmerie du chef-lieu d'Aït Aïssi, à 15 kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou. Ainsi, à l'instar des populations d'Iflissen, Boghni et plus récemment encore d'Aghribs, qui ont, grâce à leur mobilisation et la pression exercée sur les ravisseurs, pu libérer les otages sains et saufs, la population d'Aït Aïssi et du tout Béni Douala viennent, eux aussi, de se lancer dans un formidable élan de solidarité afin d'obtenir la libération de ce modeste commerçant très estimé dans la région. Il est à noter que contrairement aux rumeurs qui ont circulé çà et là, aucune demande de rançon n'a été formulée par les ravisseurs aux membres de la famille de la victime qui, selon des sources fiables, de par la modeste situation des parent, ne sont pas en mesure de payer une quelconque rançon.