Alors que l'intermédiaire nigérien a laissé entendre que les négociations ne sont pas encore entamées, Al-Qaïda Maghreb aurait exigé l'abrogation de la loi sur le voile en échange de la libération des otages français enlevés au Niger et la libération d'islamistes détenus en France et en Mauritanie ainsi que l'engagement du Mali à interdire toute opération militaire en Mali contre ses camps. Selon la chaîne El-Arabya citant “des sources informées”, l'organisation terroriste aurait formulé de nombreuses exigences en échange de la libération des otages français. Les ravisseurs ont exigé que “la France revienne sur l'interdiction du voile intégral (niqab, burqa)” et que le Mali s'engage à ne plus permettre des raids français et mauritaniens sur son sol contre l'Aqmi et en plus une rançon d'un million d'euros pour chacun des otages (7 millions d'euros). Le ministère français des Affaires étrangères s'est refusé, hier, à commenter ces informations d'autant que le médiateur des otages espagnols, Mustapha Ould Chafaie, avait affirmé que les négociations “difficiles” menées à ce temps-là devaient se dérouler loin de la médiatisation. Cependant, un intermédiaire nigérien avait rapporté, hier, que les ravisseurs “sont ouverts à toute négociation” et qu'ils vont bientôt révéler leurs revendications, tout comme il a affirmé aussi que l'otage française serait souffrante et a besoin d'une prise en charge urgente. L'intermédiaire aurait aussi confirmé la présence des otages au nord du Mali. Ce Nigérien, dont l'identité n'a pas été divulguée, aurait rencontré les ravisseurs et a affirmé, selon la presse française, que “l'otage française est malade et ne peut plus rester longtemps sans soins”. Il s'agit bien de la seule femme otage nommée Françoise Larribe, l'épouse du cadre d'Areva, enlevée le mois dernier au Niger, qui souffre d'un cancer. Son état aurait empiré d'autant qu'elle suivait un traitement chimiothérapique, selon son entourage. Rien n'a infiltré, cependant, sur la position de la France qui, selon les observateurs, va accélérer les négociations pour pouvoir au moins libérer Françoise. Mais, selon des observateurs, les éléments du groupe de Abou Zeïd, très méfiants et redoutants d'être trahis ou localisés par des avions de surveillance ou des satellites, tendent cependant à choisir eux-mêmes le négociateur. “Les anciens, clairement répertoriés, pourraient donc être écartés.”