Le groupe terroriste auteur de l'enlèvement des 7 employés d'Areva exige de la France l'abrogation de la loi sur le voile islamique. Selon la chaîne satellitaire Al Arabiya, le groupe demande également à Paris de libérer plusieurs de ses militants, outre le paiement d'une rançon de sept millions d'euros en échange de la libération des sept otages. Aqmi a fait connaître ses revendications aux autorités françaises, si l'on s'en tient aux informations rapportées par la chaîne satellitaire Al Arabiya. Selon ce média, Aqmi aurait exigé l'abrogation de la loi sur le voile islamique, la libération de plusieurs activistes islamistes ainsi qu'une somme de 7 millions d'euros en échange de la libération des 7 employés d'Areva enlevés à Arlit, au Niger. En plus, l'organisation dirigée par l'émir Droudkel aurait demandé que le Mali s'engage à ne plus permettre des raids français et mauritaniens sur son sol contre Aqmi. Le quai d'Orsay n'a pas souhaité commenter ces revendications, refusant également de confirmer si les exigences d'Aqmi lui avaient été adressées. Le ministère français des Affaires étrangères n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur l'état de santé de Françoise Larribe, la seule femme parmi le groupe d'otages, dont l'état de santé est jugé préoccupant. Un émissaire nigérien engagé dans des pourparlers avec le groupe de ravisseur a indiqué ce dimanche que «l'otage française est malade et ne peut plus rester longtemps sans soins». Mme Larribe souffrirait d'un cancer et aurait besoin de traitements médicaux réguliers. Le négociateur nigérien avait assuré que le groupe de ravisseurs était ouvert à la négociation et qu'il ferait bientôt connaître ses revendications. Les otages sont détenus dans la région de Timérine, dans le nord-est du Mali, près de la frontière algérienne. Ils ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre dernier. Selon des négociateurs autochtones engagés dans des pourparlers indirects avec les ravisseurs, les cinq otages français sont aux mains de la même branche d'Aqmi, dirigée par Abou Zeid, qui a exécuté l'humanitaire Michel Germaneau.