À l'instar des universités du pays, l'université Ziane-Achour de Djelfa vient d'ouvrir ses portes pour l'exercice 2010/2011 en enregistrant notamment quelques nouveautés. Ainsi, si l'on comptabilise les quelque 2 800 nouveaux bacheliers, ce sont un peu plus de 17 000 étudiants qui ont rejoint les 15 départements composant les 5 facultés du centre universitaire promu université en 2009, à savoir la faculté des sciences de la nature et de la vie, la faculté des sciences et de la technologie — qui organise pour la circonstance un concours d'accès en post-graduation —, la faculté des sciences économiques et sciences commerciales et sciences de gestion, la faculté de droit et des sciences politiques et la faculté des lettres et des langues et des sciences sociales et humaines. À la différence que cette rentrée 2010 verra la création de nouvelles spécialités dont le total sera, désormais, porté à 44 filières en système LMD. La post-graduation, quant à elle, se voit élargie à 22 spécialités, et ce, après l'ouverture de 16 autres branches. Mais la grande ambition demeure incontestablement le projet de création d'une sixième faculté, celle de la médecine qui donnera à ce pôle universitaire une tout autre dimension. Un “rêve” désormais lié, selon les autorités, à l'achèvement du nouvel hôpital de 140 lits, au chef-lieu de wilaya. Autant dire que cela relève de l'“utopie” étant donné qu'un tel projet demande du temps et des moyens incommensurables, tant logistiques qu'en termes de formation, sachant que l'ouverture d'un CHU est subordonnée à l'existence d'élites. Au niveau de l'encadrement proprement dit, pas moins de 160 nouveaux enseignants viendront, après avoir survécu à l'obstacle somme toute très formel de “l'entretien” prévu à cet effet, renforcer un effectif déjà assez bien fourni de 477 encadreurs dont un peu plus de 30 sont de rang doctoral. Cependant, si l'aspect infrastructurel a été suffisamment nanti, avec la réception de nouveaux équipements et le lancement de nouveaux blocs pédagogiques qui permettront la création de 1 000 places pédagogiques, c'est sur le plan de la qualité des diplômes et celle de la formation que davantage d'efforts doivent être consentis pour espérer qu'un jour l'université et l'école algériennes puissent redorer leur blason terni par des années d'improvisation. Par ailleurs, nous croyons savoir que l'université Ziane-Achour de Djelfa accueillera également, et à titre exceptionnel, 59 étudiants issus des wilayas de Djelfa, Laghouat et Ghardaïa, qui n'avaient pu, pour les raisons que tout le monde sait, aller au terme de leur magistère en sciences juridiques et administratives, entamé il y a quelque temps en Egypte.