La maison de la culture de Tizi Ouzou abritera deux jours durant, les 17 et 18 de ce mois, d'intenses activités culturelles en hommage à l'écrivain algérien Mohamed Dib. La manifestation est organisée par l'association culturelle Si Moh ou Mhend, connue pour ses activités pérennes, et l'association culturelle «Grande Maison de Tlemcen», région natale du célèbre auteur de l'Incendie. Elle se déroulera sous l'égide de la ministre de la Culture, du wali de Tizi Ouzou et de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou. Un riche programme est tracé à l'occasion. Conférences, présentations de pièces théâtrales, expositions permanentes de photos et livres de l'auteur, projections de films documentaires sur sa vie, récitation de poèmes etc, seront présentés au public. D'éminents écrivains, intellectuels et professeurs universitaires, venus de pays étrangers et d'horizons différents, sont attendus pour animer des conférences sur la vie de Mohamed Dib. Pour rappel, l'auteur qui est né un certain 21 juillet 1920 à Tlemcen, dans une famille modeste, entama ses études primaires dans sa ville natale, avant de rejoindre le Maroc, à Oujda pour la poursuite de ses études. Dès son jeune âge, au début des années 1930, alors qu'il venait juste de perdre son père, le petit Dib commençait à écrire des petits poèmes et de peindre certains tableaux. Après sa rencontre avec un instituteur français, au nom de Roger, en 1934 et qui deviendra par la suite son beau-père, la carrière de Dib connaîtra un tournant. L'aventure littéraire commença alors. Il enseigna d'abord dans plusieurs écoles et établissements scolaires, il deviendra par la suite journaliste à Alger Républicain et Liberté, un journal proche du parti communiste algérien. Il connaîtra par la suite plusieurs démêlés avec la police coloniale à cause de ses activités. Il fallait l'intervention de plusieurs écrivains français, à l'image d'Albert Camus, pour que Dib soit installé en France, après son expulsion d'Algérie en 1959, dans la région parisienne. Après l'indépendance, il enseigna dans des universités américaines. Parmi ses grandes œuvres littéraires, La grande maison, L'incendie, La danse du roi, Un été africain, Ombre gardienne, et autres. Aujourd'hui, à l'instar d'autres grands écrivains algériens, Mohamed Dib reste presque méconnu de la nouvelle génération, et notamment des étudiants. Il rendit l'âme le 2 mai 2003 à l'âge de 82 ans, après une longue maladie.