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Kermali : “J'espère que Benchikha ne connaîtra pas le même sort que Saâdane” Tout en estimant que le résultat du match face aux centrafricains était attendu
Pour Abdelhamid Kermali, l'équipe nationale de football a besoin plus que jamais de soutien, notamment après le revers inattendu face à la sélection de la République Centrafrique, lequel compromet, faut-il le dire, les chances des poulains d'Abdelhak Benchikha pour la qualification à la prochaine CAN. En effet, l'ancien sélectionneur national a estimé, en outre, que les Verts n'ont désormais plus le droit à l'erreur s'ils ne veulent pas manquer la prochaine phase finale de la prochaine Coupe d'Afrique des nations qu'arbitreront conjointement le Gabon et la Guinée équatoriale. “Je pense que notre équipe nationale a déçu plus d'un par cette contreperformance en terre centrafricaine. Personnellement, je ne m'attendais pas à cet échec, encore moins à la prestation de nos joueurs sur le terrain car franchement je n'ai pas reconnu ces mêmes joueurs qui ont fait sortir tout le peuple algérien il y a quelques mois après avoir arraché la qualification à la CAN et au Mondial 2010. Cela dit, j'estime que ce n'est pas le moment des regrets. Il faudra tenter, au contraire, de remobiliser les troupes en vue des prochaines sorties car désormais le moindre faux pas est interdit. C'est vrai que les choses se sont compliquées pour nous, cependant, mathématiquement, ça reste encore jouable, à condition que tout le monde joue son rôle”, nous a-t-il dit avant d'ajouter que la situation dans laquelle se sont engouffrés les Fennecs est tout simplement le résultat de l'instabilité qui a caractérisé l'équipe nationale depuis sa qualification au Mondial 2010 et les décisions prises presque à la hâte à partir des bureaux. “Sincèrement, Saâdane n'aurait jamais quitté l'équipe nationale s'il avait trouvé le soutien nécessaire. à un certain moment, il s'est retrouvé tout seul à gérer une situation qu'il n'est pas le seul à assumer. Il aurait été préférable, à mon sens, de le laisser travailler et le soutenir mais, hélas, c'est le contraire qui s'est produit. Il n'a pas pu résister, apparemment, à la grande pression qu'il a subie”, a souligné notre interlocuteur qui souhaite que son successeur, en l'occurrence Benchikha, ne connaîtra pas le même sort. “Je pense que Benchikha a hérité d'une équipe nationale qui se trouvait dans une situation difficile. Il a dû, d'ailleurs, vérifier tout cela à ses dépens à travers la défaite concédée face à la République de Centrafrique. Il n'avait, à mon avis, ni le choix ni, encore moins, le temps pour apporter sa touche et les correctifs qui s'imposaient”, précise l'ex-technicien de l'Entente de Sétif et du MC Alger et de bien d'autres clubs algériens et étrangers. En outre, selon le vieux routier sétifien, le salut pour les Verts ainsi que pour le football local en général, viendra peut-être par la mise en place d'une direction technique nationale qui aura pour mission de mettre en place un programme basé sur la formation et en même temps chercher des joueurs aussi bien en Algérie et ailleurs, capables, un jour ou l'autre, de porter le maillot national. “Une forte DTN encadrée par des compétences à la hauteur est parmi les moyens qui peuvent jouer à mon sens un rôle positif pour le progrès du football et du coup faire progresser l'EN vers l'avant”, nous a-t-il dit un peu plus loin. Interrogé par ailleurs sur le conflit qui oppose le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et le boss kabyle Mohand-Chérif Hannachi, celui qui a offert à l'Algérie l'unique titre majeur dans son histoire, à savoir la Coupe d'Afrique des nations en 1990, a affirmé que ce genre de conflit n'aurait jamais dû être du moment qu'il ne servira à rien. “Je pense que Hannachi ne doit pas oublier qu'il gère un grand club et qu'il faudra au contraire œuvrer à apporter sa contribution dans le développement du football national et non pas entrer dans des conflits qui ne font que compliquer la situation”, conclut Kermali.