Photo : S. Zoheir Par Abdelghani Aïchoun Le nouveau sélectionneur des Verts, Abdelhak Benchikha, a animé, hier, à la salle des conférences du stade du 5-Juillet, sa première conférence de presse. D'emblée, il a tenu à rendre hommage à son prédécesseur, Rabah Saadane, qui, selon lui, a «donné tant de joie aux Algériens». Face à une assistance nombreuse, il a indiqué que l'objectif qui lui a été assigné est la qualification de l'équipe nationale à la prochaine Coupe d'Afrique des nations. Même si la mission ne s'annonce pas facile, notamment après le faux pas à domicile face à la Tanzanie, lors de la première journée des éliminatoires, le 3 septembre dernier à Blida, Benchikha fait montre d'un certain optimisme quant à la suite du parcours : «Je n'ai jamais eu peur de relever les défis.» Il a affirmé par ailleurs qu'il n'avait posé aucune condition pour accepter cette mission. Conscient que beaucoup de travail l'attend, il préfère se concentrer sur le prochain rendez-vous, prévu en République centrafricaine le 8, 9 ou 10 octobre prochain. «Il n'est pas décisif même s'il reste très important», a-t-il indiqué. Pour lui, même si l'empoignade s'annonce difficile, les Verts feront tout pour revenir avec un résultat positif : «Il faut qu'on gagne ce match.» Dans le même ordre d'idées, Benchikha a signalé que la liste des joueurs convoqués pour ce match sera divulguée samedi ou dimanche prochain. En prévision de cette rencontre, un stage sera organisé, du 3 au 8 octobre à Alger et non en France ou ailleurs, comme cela a été annoncé auparavant. La raison de ce changement est liée au fait, comme il l'a précisé, que les moyens nécessaires existent en Algérie, citant l'ANP qui met régulièrement à la disposition de l'équipe nationale le Cercle militaire de Beni Messous qui est un cadre adéquat. Il a également évoqué le plan de vol : dans le cas où le stage serait organisé à l'étranger, l'EN est obligée de revenir en Algérie et de prendre un vol spécial pour la République centrafricaine. Pour ce qui est du rendement de l'équipe ces derniers temps, notamment son inefficacité offensive, Benchikha a indiqué qu'il a besoin de temps pour régler ce problème, même si «les résultats urgent». Tout en affirmant que la sélection «a un bon groupe», il a relevé que «le problème est surtout d'ordre psychologique. Les joueurs sont prêts à relever le défi. Ils sont motivés». A propos de la «sévérité» qui lui est attribuée, il a précisé qu'il opère dans le cadre du respect de chacun. «C'est une équipe nationale, ce n'est pas une caserne», a-t-il déclaré. En tout cas, pour Benchikha, il n'est pas question de faire quoi que ce soit avant d'établir un diagnostic. Actuellement, tout le travail sera concentré sur le match face à la Centrafrique. Et les changements éventuels surviendront après ce rendez-vous. C'est le cas notamment du staff technique. Pour lui, il est primordial de travailler avec le staff actuel, qu'il soit technique ou médical, parce que ses membres connaissent le groupe. Tout renforcement du staff, par un technicien ou conseiller, local ou étranger, comme il l'a précisé, surviendra après le match face à la Centrafrique. Etant donné que la troisième rencontre n'est prévue qu'au mois de mars de l'année prochaine, il aura le temps de mettre au point son équipe. Benchikha ne fait pas de différence entre les joueurs locaux et ceux évoluant dans les championnats étrangers : «Ce sont tous des Algériens et ils ont le droit de jouer en équipe nationale. Ce qu'il y a lieu de dire, c'est que personne ne sera lésé. Celui qui mérite d'être convoqué le sera.»