La valse des P-DG au niveau d'Algérie Télécom (AT) se poursuit encore avec une nouvelle nomination qui pointe à l'horizon et qui interviendrait, selon une source proche du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, dans les plus brefs délais. Il semblerait que l'actuel DG par intérim en la personne de M. M'hamed Dabbouz, qui a été désigné le 30 mai dernier à la tête d'AT après la nomination de Moussa Benhamadi, en tant que ministre des PTIC, serait partant. Ceci est devenu de l'avis de notre source inéluctable malgré les assurances du ministre, qui avait déclaré, en marge du lancement du MSAN, que Dabbouz serait confirmé dans son poste. La grande surprise émanerait plutôt du côté du nouveau remplaçant puisque l'on parle de confier les rênes de ce poste sensible à une femme, en l'occurrence Mme Zohra Derdouri, actuelle présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Son nom, devenu connu du secteur, circule avec insistante même si certains estiment que Mme Derdouri a fait ses preuves dans le milieu enseignant (elle a occupé plusieurs postes en tant qu'enseignante et responsable à l'université de Bab-Ezzouar) mais pas ailleurs. Aussi, son propre poste serait attribué, selon notre source, à un membre de l'actuel conseil parmi les quatre nouveaux arrivés pas plus tard que le 5 août dernier. Les changements ne s'arrêtent pas là et engloberaient, par ailleurs, l'opérateur de téléphonie mobile national en l'occurrence ATM Mobilis dont l'actuel DG, Azouaou Mehmel, serait sur le point de plier bagage selon sa propre volonté. D'autres sources affirment, cependant, que l'enfant de la boîte qui a réussi à injecter du sang neuf à l'opérateur serait, au contraire, maintenu. La petite révolution opérée ces derniers mois avec succès notamment avec le changement de l'identité de Mobilis a fait valoir des points positifs qui jouent en faveur de son maintien plutôt que de son départ. Ceci ne manquerait pas, en effet, d'assurer la stabilité à l'entreprise dont elle a grandement besoin pour faire face à la concurrence, mais aussi pour éviter de reproduire le même scénario de la maison mère avec des directeurs qui se succèdent sans avoir, pour certains, le temps d'établir une stratégie et démontrer leurs capacités de manager. Ce vent de changement soufflera également du côté du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication avec l'arrivée d'un nouveau directeur des technologies (TIC). Issue du ministère de l'Intérieur, le poste échoit à une femme aussi qui s'occupait des systèmes informatiques et serait déjà en poste au département de Benhamadi en attente seulement d'un décret officialisant sa nomination. Elle remplacerait Cherif Benmehrez qui a démissionné de ce poste et ne pourrait le réintégrer en aucune manière alors qu'il était venu des Emirats d'où Bessalah, alors ancien ministre avait fait appel à lui. Celui-ci a été récupéré par la suite par Benhamadi lorsqu'il était P-DG d'Algérie Télécom en tant que conseiller. Devenu ministre, Benhamadi continue à le consulter pour traiter des dossiers au niveau du ministère alors qu'il dépend officiellement d'AT. Quoi qu'il en soit ce changement est plus que justifié au regard de la situation qui équivaut actuellement dans le secteur des télécoms qui vit presque une léthargie depuis un moment. Un chamboulement qui, certes interviendrait au moment même où Alger tente, tant bien que mal, de traiter le dossier Djezzy mais serait annonciateur d'une prise de conscience que ce secteur a besoin de réelles compétences et surtout de bonnes personnes aux bonnes places…