La commercialisation des 500.000 lignes GSM d'Algérie Télécom est reportée encore une fois. En effet, la date arrêtée pour la mise en vente de ces lignes est le 20 janvier. La filiale Mobilis de la téléphonie mobile d'Algérie Télécom n'a pas honoré ses engagements même pour cette fois-ci. La date du lancement de l'opération de vente de ces lignes GSM a été déjà reportée à maintes reprises. Le P-DG d'AT, M.Chettih, s'est expliqué sur ce retard. Pour lui la réalisation du nouveau réseau n'a pas été sans difficulté. «On a trouvé beaucoup de difficultés à réaliser ce réseau», a-t-il dit. Des difficultés liées selon M.Chettih à «des facteurs internes induits par la nouveauté de notre situation en tant qu'entreprise à caractère industriel et commercial». Il a affirmé également que les garanties des banques n'étaient pas chose facile à acquérir, compte tenu du niveau d'endettement d'Algérie Télécom. Il est à rappeler à cet effet que le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Amar Tou, avait sommé Algérie Télécom de respecter les délais de réalisation. Ainsi, Amar Tou a effectué, hier, une visite de travail dans plusieurs centres de télécommunication notamment à El-Harrach, Ben Aknoun et Bir Mourad Raïs. Le ministre a inspecté les infrastructures qui ont vu le lancement du projet de réalisation des 500.000 nouvelles lignes GSM. Ainsi, 120.000 lignes parmi les 500.000 seront commercialisées au niveau de Bir Mourad Raïs en mars 2004. Amar Tou a souhaité qu'Algérie Télécom rattrape le retard pour «satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante». De son côté, M.Chettih s'est tout de même montré confiant sur l'impact du lancement des 500.000 lignes GSM et sur l'impact que cette opération va susciter, affirmant qu'à travers ces réalisations, l'Algérie va rentrer de «plain-pied» dans le marché de la téléphonie mobile. «Je pense que 2004 consacrera la mise sur pied d'un réseau GSM diversifié et concurrentiel à tout point de vue, aussi bien sur la qualité et les prix que, sur les rapports avec les consommateurs», a-t-il ajouté. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que l'opérateur public AT est en seconde position en Algérie avec 158.000 abonnés après l'opérateur privé Orascom Télécom Algérie (OTA) qui compte 1.289.310 abonnés. Cela dit, AT doit être à la hauteur de cette concurrence. Signalons également l'entrée en lice du détenteur de la 3e licence GSM sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie. Il s'agit de l'opérateur koweïtien Al Watania.