Le procès de sept militants sahraouis indépendantistes accusés “d'atteinte à la sécurité intérieure” du Maroc a été reporté au 5 novembre dès son ouverture vendredi devant un tribunal de Casablanca, a indiqué leur avocat. “Juste après l'ouverture du procès des sept militants sahraouis (ndlr : dont quatre comparaissent libres), le juge a proclamé le report au 5 novembre”, selon Me Mohamed Sebbar, avocat des militants. Ces militants sahraouis ont été arrêtés à l'aéroport de Casablanca à leur retour de Tindouf en octobre 2009. Parmi les quatre accusés ayant bénéficié en mai dernier d'une liberté provisoire figure une femme, Dakcha Lachguer. Amnesty International a appelé “les autorités marocaines à libérer les trois activistes sahraouis encore en détention au Maroc”, dans un communiqué publié vendredi. “Nous voulions demander la liberté provisoire pour les trois militants, mais le juge a prononcé le report dès l'ouverture de l'audience”, a indiqué Me Sebbar après le procès. Après avoir été poursuivi dans un premier lieu par un tribunal militaire, celui-ci s'est déclaré, le 25 septembre, incompétent et décidé de ce fait de ne pas poursuivre les militants sahraouis “pour espionnage”. Leur cas a été transmis à la chambre correctionnelle auprès du tribunal de Casablanca. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options : rattachement au Maroc, indépendance, ou autonomie sous souveraineté marocaine. Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.