C'est au pôle universitaire d'El-Affroun, où les cours débuteront le 24 octobre, que le nouveau wali de Blida, Mohamed Ouchen, a effectué, jeudi dernier, une visite d'inspection au cours de laquelle il a relevé plusieurs anomalies telles que des travaux mal finis dans la partie livrée (5 000 places pédagogiques et 2 000 lits). Devant cet état de fait, le wali a donné des directives et des mises en garde à l'encontre des entrepreneurs mis en cause pour que tout soit fait dans les normes de la construction et avant le début des cours. Dans un but de “rationalisation de l'espace tout en veillant à la bonne fonctionnalité”, il a demandé à libérer l'enclave (située derrière la fac de droit) de la base de vie et du matériel qui y est installé (en les qualifiant de verrue) en les déplaçant sur la périphérie du site. Il a par ailleurs exigé la séparation, dans les trois jours qui suivront sa visite, de chacun des réseaux de servitude (eau, gaz et électricité) avec le respect de “toutes les règles de conformité”, la reprise rapide de la pente carrelée de l'esplanade de la fac de droit, la pose de caniveaux, grilles d'évacuation et gouttières supplémentaires, comme solutions de collecte et de drainage. Sur les lieux, le premier responsable de wilaya a donné des consignes pour le mur de clôture autour des blocs d'hébergement, l'isolation, par mesure de sécurité, de la partie fonctionnelle de celle qui reste à réaliser, et l'évacuation rapide des gravats générés par la démolition des habitations récemment quittées par des familles, et la réparation immédiate des fuites d'eau. Sur son passage, il fait remarquer, au chef du bureau d'études, la mauvaise qualité du carrelage utilisé dans le dallage d'une esplanade. “Le béton poreux est plus facile à poser et plus résistant que cela”, dit le wali qui a proposé la réalisation d'une contre-allée parallèle à l'autoroute pour faciliter l'entrée actuelle à l'université du transport des étudiants. En attendant l'établissement régulier de l'approvisionnement en eau potable, le wali n'a pas manqué de recommander la mise en place d'un système de substitution, tels le groupe électrogène, les bâches à eau et le camion-citerne. Il faut savoir que, pour l'heure, l'alimentation en eau potable, en gaz et en électricité se fait à partir de la ville d'El-Affroun (43 000 habitants). Le pôle universitaire étant appelé à générer une ville nouvelle pouvant abriter, en 2013-2014, 50 000 âmes, selon le recteur de Blida, l'urgence de la mise en place de projets autonomes est envisagée. Pour le suivi des imperfections et la levée des réserves, le wali a désigné deux commissions. Sonorisation dans les amphithéâtres, caméras de télésurveillance sont encore les points de matériel à pourvoir qu'il n'a pas manqué de faire noter. Avant de clôturer sa visite, le wali a repris tous les points relevés en donnant des consignes précises lors de la séance de travail qui réunira les responsables qui ont un lien direct avec la réalisation. Il a avant tout exigé du Dlep, notamment les états d'avancement des travaux ainsi qu'un planning précis qui rendra compte de ce qui reste à réaliser et des réserves à lever.