Le tribunal de Boumerdès a rendu hier son verdict dans l'affaire du jeune Hamza, tué accidentellement, il y a près de six mois, par un policier à Zemmouri. Une peine de 18 mois de prison ferme et 50 000 dinars d'amende a été prononcée par le juge à l'encontre de l'auteur du coup de feu qui a entraîné la mort de B. Hamza, âgé de 22 ans. Le juge, qui a retenu le chef d'accusation d'“homicide involontaire” contre le prévenu, a suivi le réquisitoire du procureur de la République qui avait requis la semaine dernière cette même peine mais assortie d'une amende 10 millions de centimes. Les avocats du policier ont jugé la peine “très sévère” et ont décidé de faire appel. La mort du jeune Hamza avait provoqué de violentes émeutes à Zemmouri où plusieurs édifices publics ont été saccagés. Selon l'arrêt de renvoi de cette affaire, le décès de la victime est intervenu lorsque des policiers en civil ont fait irruption dans la forêt de Zemmouri à la recherche d'éléments faisant partie d'un groupe terroriste. Le jeune Hamza, qui était attablé dans un café, avait pris la fuite croyant, selon ses avocats, qu'il avait affaire à des terroristes. Une balle tirée par un des policiers a touché mortellement le jeune Hamza à la tête. Le mis en cause a réfuté les accusations portées contre lui, arguant qu'il n'est pas l'auteur du coup de feu et que des tirs de sommation ont été tirés aussi par ses collègues.