Le procureur de la République près le tribunal de Boumerdès, a requis la peine de 18 mois de prison ferme pour homicide involontaire, assortie d'une amende de 10 millions de centimes à l'encontre du policier qui a tué accidentellement à Zemmouri El-Bahri, en avril dernier, le jeune B. Hamza, âgé de 22 ans. L'affaire a été mise en délibéré pour le 26 octobre prochain. Ainsi, le procureur n'a pas retenu le chef d'accusation : coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort, comme le souhaitaient les avocats de l'accusé et de la police. Pour rappel, la mort du jeune Hamza a provoqué de violentes émeutes à Zemmouri où plusieurs édifices publics ont été saccagés. Selon l'arrêt de renvoi, le décès de la victime est intervenu lorsque des policiers en civil ont fait irruption dans la forêt de Zemmouri à la recherche d'éléments faisant partie d'un groupe terroriste. Le jeune Hamza, qui était attablé dans un café, avait pris la fuite croyant, selon ses avocats, qu'il avait affaire à des terroristes. Devant le refus d'obtempérer aux appels et aux coups de sommation des policiers, une balle tirée par un des policiers toucha mortellement le jeune Hamza à la tête. Selon la défense, la victime n'avait pas entendu les balles car étant équipé d'un casque de walkman. À la barre, l'accusé a réfuté les accusations portées contre lui, précisant qu'il n'est pas l'auteur du coup de feu, ajoutant que plusieurs coups de sommation ont été tirés ce jour-là par ses collègues. La défense, pour sa part, a plaidé non coupable en soulignant l'absence de preuves.