La première transplantation pulmonaire en Algérie aura lieu dans les six prochains mois, si les conditions matérielles sont réunies d'ici là, a annoncé le professeur Hocine Chaouche, chef de service de chirurgie thoracique, cardiovasculaire et transplantation rénale, au CHU Mustapha-Pacha. Cette annonce a été faite en marge des premières journées de formations post-universitaires. Le professeur Chaouche indique que l'ouverture prochaine du pavillon d'urgence permettra d'effectuer des prélèvements d'organes sur des cadavres. “Ce nouveau service exigera de gros moyens, un plateau technique spécifique et une coordination entre plusieurs spécialités, à savoir le laboratoire d'analyse médicale, le service de pneumologie, d'exploration cardiovasculaire, de biologie et de rééducation respiratoire”, dit-il. Le Dr Soltane Ameur explique qu'il s'agit, d'abord, de régler le problème des personnes évacuées vers les urgences en état de mort cérébrale pour, ensuite, se consacrer entièrement à la problématique de la greffe. Jusqu'à présent, les différentes greffes réalisées dans le pays l'ont été à partir d'un donneur vivant. “Nous possédons des chirurgiens de qualité, par contre, les moyens pour travailler sont inexistants. Chez nous, on peut mieux faire mais l'environnement n'est pas encore propice pour cela”, tient à préciser le professeur Hocine Chaouche. Il faut savoir que cette journée initiée par le service du professeur Chaouche du CHU Mustapha-Pacha avait pour objectif de faire le point sur toutes les données thérapeutiques relatives à la chirurgie thoracique cardiovasculaire et la transplantation pulmonaire. Pas moins de 2 000 opérations, toutes spécialités confondues, et 50 greffes rénales, sont réalisées chaque année au CHU de Mustapha-Pacha.