Le congrès vise l'amorce d'une coopération régionale interafricaine conformément à l'esprit du Sommet mondial de la Société de l'information organisé à Tunis en 2005. “Pour une Afrique numérique” est le thème retenu pour la 2e édition du Congrès international sur le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) conjointement organisée par le ministère de la Poste et des TIC et l'Union nationale des scientifiques et des technologues algériens (UNSTA). Les travaux de cette manifestation se sont ouverts, hier, à l'hôtel Sheraton d'Oran, et se poursuivront demain. Le congrès vise l'amorce d'une coopération régionale interafricaine conformément à l'esprit du Sommet mondial de la Société de l'information organisé à Tunis en 2005. Les participants mettent en évidence le caractère pertinent du congrès qui vient à point nommé s'imbriquer à la faveur de son programme. Cette rencontre internationale est rehaussée par la présence de ministres, d'experts, de chercheurs ainsi que de dirigeants d'entreprise du secteur des TIC. À partir de Genève, en vidéoconférence, Hamadoun Touré, secrétaire général de l'Union internationale des Télécommunications (UIT), a mis en exergue le rôle prépondérant des états africains en matière de communication. Il soulignera l'importance du développement des télécommunications en Afrique où 40% de la population sont à présent connectés. “La prochaine décennie sera dédiée au haut débit et qui mettra sur le pied d'égalité l'Afrique et les autres continents durant les quatre années que je passerai à la tête de l'UIT”, a estimé Hamadoun Touré. Nacer Mehal, ministre de la Communication, aborda brièvement le sujet en affirmant que le coût très élevé de la généralisation des TIC en Afrique reste tributaire d'une politique financière qui doit englober une vision Sud/Sud. Le rapprochement entre les continents de l'Asie et de l'Amérique latine dans le domaine des TIC ouvrira de nouveaux horizons, selon le ministre. Il appellera à instaurer une synergie qui aura un retentissement direct sur le projet du câble Alger-Abuja-Le Cap (1 200 km) sur les pays riverains. Un impact sur le développement des ressources humaines, sociales et économiques dans la perspective du Nepad est un apport considérable pour l'émergence de nouvelles conditions de vie en Afrique, a ajouté le ministre. Une telle opération est explicitement mise en avant par Moussa Benhamadi. Le ministre de la Poste et des TIC étayera cette déclaration, affirmant la disponibilité de son département à moderniser ce qui existe déjà. L'élargissement de ce réseau au Niger, au Mali et au Burkina Faso devra déboucher sur un projet similaire concernant les pays du Maghreb. Une idée qui sera matérialisée lors du colloque sur les TIC prévu à Hammamet (Tunisie) du 10 au 12 novembre prochain. Par ailleurs, Moussa Benhamadi soulignera l'importance du projet d'acquisition de Djezzy qui sera finalisé à la fin 2011. Cette opération d'achat de l'opérateur téléphonique mobile est désormais définitive, selon le ministre de tutelle. Le projet mort-né Ousratic pour doter chaque famille d'un P.C devra lui aussi connaître une relance. Le ministre annoncera que le dossier sera revu autrement en impliquant l'ensemble des acteurs ainsi que les intégrateurs et les assembleurs qui devront y coopérer techniquement et financièrement. Une enveloppe financière de l'ordre de 6 milliards de dinars est actuellement disponible à l'effet de relancer le projet “Une famille, un P.C”. Interrogé sur la rareté des liquidités, le ministre a fait part de sa volonté de lancer un projet monétique qui sera destiné au paiement des différentes prestations domestiques. Plus de 6 millions de cartes de paiement ont été déjà distribués au profit des citoyens détenteurs d'un CCP. Le ministère de tutelle projette de compenser cette lacune en différant les périodes des opérations de virement. L'assèchement des liquidités est généré par la masse monétaire incalculable qui circule dans le marché informel, affirme par ailleurs Moussa Benhamadi.