Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Mekhloufi : “Nous allons recommencer ce que nous avons déjà fait à la fin des années 1970 !” La Fondation de l'équipe du FLN va créer des écoles de football sur tout le territoire national
Héros nationaux du passé, les anciens joueurs de la glorieuse équipe du FLN ne se dérobent point quant à leur devoir vis-à-vis du pays. C'est dans cet esprit de l'obligation morale et de disponibilité envers la patrie que les membres de la Fondation de sélection du Front de libération nationale n'hésitent pas, malgré leur âge, à retrousser les manches et s'investir dans la formation des jeunes, avec le lancement des écoles de football. Un projet de grande importance qui consiste à implanter des écoles dans les 48 wilayas, de faire un sérieux travail à la base pour assurer une relève capable de rendre au football national son lustre d'autant. “L'objectif de ce projet est d'arriver à créer des écoles de football dans toutes les wilayas du pays. Les membres de la Fondation de l'équipe du FLN veulent à travers cette action faire bouger les choses et mettre un terme au bricolage qui domine actuellement notre football. On projette de redynamiser le travail à la base, inculquer une bonne formation aux jeunes qui peuvent constituer la relève en mesure de remettre notre sport roi à sa véritable place. Le salut de notre football passe par une formation réfléchie. J'espère que notre opération servira de prise de conscience collective sur la nécessité de la formation des jeunes” a affirmé l'emblématique figure du football national Rachid Mekhloufi. “Il ne s'agit là que d'un coup de starter et d'un petit réveil, dans l'espoir d'aller de l'avant. Nous avons essayé de profiter de l'euphorie née de la dernière participation de notre EN à la Coupe du monde pour faire quelque chose de sérieux et essayer de bâtir sur du solide. Notre pays dispose de beaucoup de moyens notamment humains qui peuvent nous permettre de réussir notre œuvre. Il faut revenir à la formation, c'est impératif si on veut que notre football avance et c'est le moment pour que ça change” ajoute t-il encore. Même s'il, faut-il le dire, n'a pas été suffisamment médiatisé, le projet est opérationnel depuis quelques mois. En effet, sept écoles ont été déjà mises en place, à Alger, Oran, Sidi Bel-Abbès et à Mohammadia. Chaque école accueillera des enfants de deux tranches d'âge, de 10 à 12 ans et de 12 à 14 ans. Les formateurs sont des techniciens diplômés, détachés par le ministère de la Jeunesse et des Sports et les membres de la fondation de l'équipe du FLN auront un rôle de superviseurs. À la fin de leur premier cursus de formation, ces jeunes seront orientés vers des clubs qui auront la lourde tâche de prendre le relais et de faire de ces enfants des joueurs aguerris et de valeur. “Notre pays est une terre de football, on a des potentialités extraordinaires au niveau des jeunes et c'est une chance pour nous, un don du ciel dont on va devoir profiter. Le programme suivi dans les écoles est, pour le moment, beaucoup plus technique qui consiste à transmettre aux jeunes les bases fondamentales du football. Il englobe également l'éducation et les études qui sont aussi importantes dans la formation et l'épanouissement d'un joueur de football” explique Rachid Mekhloufi qui, en clair, aspire à rééditer l'expérience entreprise par notre pays vers la fin des années 1970 et à laquelle l'ancienne star des Verts avait contribué pleinement. Un travail de longue haleine qui avait donné ses fruits, avec surtout cette mémorable équipe nationale des Belloumi, Madjer, Assad qui a marqué de son empreinte la Coupe du monde espagnol de 1982. “Nous avons déjà réussi ce genre d'opérations par le passé, malheureusement les gens qui sont venus après nous n'ont pas suivi. Ils n'ont pas pensé à la relève. Il n'y a en tout cas pas de raison pour ne pas réussir cette nouvelle expérience. Pour le moment, il est inutile de parler trop. Place au travail. Nous avons besoin de beaucoup de temps, car il s'agit d'un travail à long terme. On doit motiver nos entraîneurs et patienter au minimum 5 ans avant de faire le bilan de ce projet” précise Rachid Mekhloufi.