La pratique sportive connaît aujourd'hui une évolution remarquable au niveau de la wilaya de Béjaïa. Les différents responsables ont amorcé une politique de vulgarisation et de développement des sports. Mais la mise à exécution de cette politique rencontre plusieurs handicaps, dont le manque et la vétusté des infrastructures. Dans la wilaya de Béjaïa, ces dernières offrent une véritable image de désolation. En effet, dans de nombreuses localités, voûtes, stades de proximité, salles de sports-co, et autres terrains de football se trouvent dans un état déplorable. Des terrains de football à l'image de ceux de Bouhamza, Adekar, Aït Smaïl, Akfadou, Béni Maouche, pour n'en citer que quelques-uns, ressemblent à de véritables champs. Dans les municipalités de Timezrit et Tichy, les stades ne sont même pas homologués, ce qui a poussé les clubs de ces régions à jouer extra-muros, l'un à Sidi-Aïch et l'autre à Aokas, ce qui dénote ce “laisser-aller généralisé”. Dans la capitale des Hammadites, le stade OPOW qui “engloutit” toute la masse juvénile manque cruellement d'effectifs, et ce, malgré la bonne volonté de son premier responsable. Un projet de revêtement du terrain du vieux stade Benallouache de Béjaïa d'une pelouse synthétique de troisième génération est retenu par la municipalité en sa qualité de propriétaire des lieux, mais en vain. Les bousculades que subit quotidiennement ce stade datant de l'ère coloniale, et qui rappelle tant de souvenirs aux nostalgiques de la balle ronde béjaouie, fait que ce terrain s'est détérioré sérieusement au point où ces mêmes clubs (environ 20 clubs) ont du mal à trouver même un créneau d'entraînement. Le stade Naceria qui pouvait quelque peu pallier la surutilisation du stade Benallouache, attend toujours un aménagement adéquat. En plus du football, les autres disciplines ayant réalisé des résultats encourageants à l'image du volley-ball et du handball ont été délaissées en dépit des résultats obtenus par le NCB l'ASW Béjaïa en volley-ball ainsi que la JS Awzellaguène en handball. En effet, la salle réservée aux rencontres officielles pour ces formations de la ville, à savoir la salle Bleue se trouve en mauvais état avec à chaque averse l'infiltration des eaux pluviales et surtout le manque de moyens de récupération. Cette situation provoque souvent des inquiétudes pour les adeptes de ce sport. Pourtant cette ville est considérée comme un pôle très important dans le domaine du sport surtout en volley-ball où plusieurs associations activent sur le terrain. À Awzellaguène, promise par le ministère de la Jeunesse et des Sports de l'époque M. Derouaz, la salle omnisports a traîné en longueur avant son lancement et les travaux sont toujours en cours. Le hic est que cette dernière est même construite sur un terrain de football, ce dernier s'est même ,retrouvé non homologué ce qui pénalisa davantage les nombreux amoureux de la balle ronde dans cette localité. À Seddouk et Sidi-Aïch dans la vallée de la Soummam, les voûtes s'y trouvant sont dans un état déplorable, et pis encore, l'équipe de volley-ball de la région de Darguina n'a même pas de salle où perfectionner la balle au filet. Des “situations” qui dénotent non seulement d'un manque d'infrastructures mais également l'absence d'entretien et d'aménagement qui apparemment font cruellement défaut dans la wilaya de Béjaïa. Implantés dans de nombreuses localités, les terrains de proximité se trouvent eux aussi dans un état de détérioration (grillages, portes, bois...) avancé. Erigés à coup de milliards, aucun aménagement et suivi n'ont été réalisés ni ont accompagné ces terrains en plein air, qui se retrouvent aujourd'hui abandonnés. À noter que les secteurs ont accès, chacun, à un budget “spécial quinquennal 2010-2014” propre. Celui attribué à la jeunesse et des sports dans la wilaya de Béjaïa est estimé à 3 milliards de dinars. Cependant, proposé par la commission mixte installée par l'ex-wali, le nouveau complexe sportif qui pouvait “absorber” la forte demande de pratique sportive, n'a pas été finalement retenu. Néanmoins, l'absence d'infrastructures sportives dont souffre la commune de Béjaïa, à l'instar de beaucoup d'autres localités, trouvera peut-être une solution prochainement avec l'aménagement de plusieurs arènes sportives ainsi que le dégagement des assiettes de terrain. Cela dit, les gestionnaires de ce secteur doivent impérativement établir un programme hardi de réhabilitation, de construction, de maintenance et d'entretien des infrastructures sportives existant dans la wilaya de Béjaïa.