Parmi les différentes missions de ce centre, figurent la promotion du livre algérien — en Algérie et à l'étranger — et de la lecture publique, l'encouragement et la diffusion de toutes les formes d'expressions littéraires, et le soutien de l'industrie du livre. Le directeur du Centre national du livre (CNL), Hassen Bendif, a été installé, jeudi dernier, par la ministre de la Culture Khalida Toumi. “C'est [ndlr : le CNL] le cœur battant de la politique nationale du livre”, avait indiqué Mme Toumi, lors de la conférence de presse qu'elle a consacrée à la lecture publique en marge du 15e Salon international du livre d'Alger. “Le CNL a pour mission d'encourager tous les modes d'expression littéraire et prendre toutes les mesures de nature à faciliter la diffusion des œuvres littéraires quelles que soient les formes qu'elles peuvent revêtir”, nous déclare M. Bendif à propos des différentes missions du CNL. Et d'ajouter : “Il se doit d'impulser l'édition et la distribution du livre à travers les librairies, mais aussi par le biais du réseau de la lecture publique constitué de bibliothèques sous tutelle du ministère.” En plus de la mise en place de mécanismes d'aides et de subventions, de la réalisation d'enquêtes et autres études sur le lectorat, de l'évaluation et l'expertise relatives au domaine de lecture, le CNL est chargé de l'organisation de salons, rencontres et autres manifestations consacrés au livre. M. Bendif a, d'autre part, signalé : “Il nous faut nous mobiliser d'ores et déjà pour commencer à travailler sur ce qui fait irruption de manière prégnante dans notre quotidien, c'est-à-dire le numérique. Il n'est pas question de négliger l'impact des TIC dans notre champ d'activités.” Outre l'exonération du papier destiné à la production des livres de la TVA et de la ponction de 0,5% sur le chiffre d'affaires de la téléphonie mobile, la ministre de la Culture et le ministre de l'Education nationale ont convenu de l'introduction, dans les programmes scolaires, d'un minimum de quatre livres par an, que les élèves doivent lire, non sans suivi pédagogique. Hassen Bendif considère que “cette décision exprime une forme de collaboration interministérielle intégrée et mérite d'être saluée avec force. L'idéal est que dans une première phase, cette décision aboutisse à court terme à la mise en œuvre d'un standard d'évaluation de la lecture en milieu scolaire”. En effet, beaucoup d'études prouvent que l'engouement pour la lecture naît chez l'être dès son jeune âge. Si on ne suscite pas l'intérêt de l'enfant pour la lecture, il ne s'y mettra jamais ! Par ailleurs, le Centre national du livre, à présent opérationnel, s'organise en plus de la structure administrative classique autour de quatre commissions, placées sous l'autorité du directeur : la commission de la création et de la traduction, la commission du livre jeunesse, la commission de l'édition et de la diffusion et la commission des activités relatives au livre. Le CNL, qui tend donc à promouvoir le livre et la lecture publique, représente un rai de lumière pour tous les acteurs de l'édition en Algérie.