RéSUMé : Fettouma entame sa vie de femme et ne tarde pas à découvrir davantage le caractère de sa belle-mère. Cette dernière ne ratait aucune occasion pour la malmener ou reprocher à sa mère d'utiliser ses ustensiles quand elle descendait dans la cours pour aider sa fille. 19eme partie Un jour, lla Z'hor lui fait remarquer qu'elle n'utilisait absolument pas ses affaires, mais qu'elle aidait plutôt, de temps à autre, sa fille à faire la lessive. Ce à quoi lla Kheïra répondit : - Je ne sais pas pourquoi tu l'aides ! N'est-elle pas donc capable de laver son linge et celui de son mari seule ? - Mais, souvent, elle en a pour toute la journée. Je ne fais que l'aider, et puis en guise de linge, Fettouma reçoit aussi les draps et toutes les parures de la maison, et même ton propre linge et celui de son beau-père. Lla Kheïra lève les yeux et les mains au ciel, et y prenant à témoin les voisines, s'écrie : - C'est ça, viens maintenant m'épier et diriger ma maison, puisque ta fille n'en est pas capable. - Je ne viens ni pour t'épier ni pour diriger ta maison. Je réponds juste à tes remarques lla Kheïra, et tu oublies que nous formons tous une famille. - Oh non ! ça, je ne l'ai pas oublié, ta fille est trop présente dans mes jupons pour ça. Et même mon fils, elle l'a embobiné, il ne me regarde même plus. Sous le regard de quelques voisines qui s'affairaient dans la cours, lla Z'hor dépose le drap qu'elle était en train d'essorer et redresse la tête : - Pourquoi dis-tu cela ? Mahmoud a toujours aimé Fettouma. Et maintenant, elle est sa femme, pourquoi veux-tu qu'elle l'embobine ? - Ah, que Dieu me soit témoin, je ne reconnais plus mon fils ! Il a tout le temps l'esprit ailleurs. Quand Fettouma n'est pas là, il revient à de meilleurs sentiments. Fettouma, qui avait jusque-là écouté toute cette conversation en silence, s'arrête de frotter son linge pour lancer : - Mahmoud t'a toujours respectée. Je ne vois pas pourquoi il changerait de comportement envers toi. Depuis que je suis chez vous, il n'a pas changé ses habitudes d'un iota. - Ah, petite vipère ! Tu veux donc qu'il change ses habitude. Tu es jalouse de son comportement envers ses parents. - Mais non. Je n'ai pas dit ça. J'aimerais plutôt que tu comprennes que moi je ne fais que suivre votre vie quotidienne. - Ecoutez-moi celle-là. Mais bien sûr que tu dois suivre notre manière de vivre au quotidien. Tu n'es qu'une nouvelle débarquée dans ma maison. Fettouma avait les larmes aux yeux, et sa mère intervient : - Cela suffit comme ça lla Kheïra, que t'a donc fait ma fille ? - Rien. Sinon que cela fait une année depuis qu'elle est mariée et qu'elle n'est pas encore tombée enceinte ! Lla Z'hor se mordit les lèvres pour ne pas crier son désarroi : - Tu veux dire qu'elle est stérile ? à suivre Y. H.