Le meurtre d'un jeune à Tidjellabine a provoqué la colère de nombreux citoyens de la localité qui sont sortis jeudi dans la rue pour protester contre l'insécurité. Les manifestants ont bloqué la route durant toute la journée à l'aide de blocs de pierre et de pneus brûlés. Ils s'en sont pris à un groupe de jeunes de la cité EPLF, accusé de semer la terreur à Tidjellabine. Deux d'entre eux, soupçonnés d'appartenir à cette bande, ont été blessés lors de ces affrontements. Ils ont été évacués à l'unité d'urgence de Boumerdès par la Protection civile. Les heurts entre manifestants et ce groupe de jeunes se sont poursuivis malgré l'intervention des dizaines de gendarmes qui ont pris position dans plusieurs endroits de la ville. Les jeunes s'en sont pris ensuite aux gendarmes les accusant de “ne pas faire convenablement leur travail”. Ils en veulent comme preuve l'assassinat du jeune T. Mohamed, 22 ans, poignardé, mercredi aux environs de 18h, dans son magasin situé à quelques dizaines de mètres du siège de la brigade de gendarmerie. “Nous voulons que tous les voyous qui font régner la terreur soient arrêtés sinon c'est nous-mêmes qui allons occuper de cette mission”, menace un parent de la victime. La route a été débloquée et le calme est revenu tard dans la soirée après des tractations entre les manifestants et des gendarmes. À noter qu'aucun affrontement n'a opposé les services de l'ordre aux manifestants. Quant aux présumés assassins, l'un d'eux a été arrêté et remis à la gendarmerie et le deuxième a été arrêté plus tard. Les deux agresseurs qui auraient également volé plusieurs téléphones portables dans le magasin de la victime seront présentés aujourd'hui devant le procureur de la République près le tribunal de Boumerdès.