Batna Les villageois de Bouatchaouane en colère Les habitants du bourg de Bouatchaouane, commune de Fesdis, wilaya de Batna, ont, hier tôt dans la matinée, fermé le CW n°26 reliant El Madher à Fesdis. Le tronçon routier passant au pied du village était complètement barricadé de troncs d'arbres, de blocs de pierre, de feuilles de zinc et de vieilles carrosseries de voitures. Les usagers étaient obligés de rebrousser chemin, de faire un long crochet et de passer par la commune de Djerma, daïra d'El Madher. Les villageois protestataires ont décidé de ne dégager la route qu'à la condition que les autorités répondent favorablement à leur appel. Laquelle se résume en une seule revendication qui est l'alimention de leur village en gaz naturel. La situation était à son paroxysme, ce qui a contraint le P/APC de Fesdis, le chef de daïra et le directeur de la Sonelgaz de la wilaya de Batna à se réunir avec les représentants de la population de Bouatchaouane pour que la route soit dégagée. Le P/APC de Fesdis nous a affirmé, dans un entretien téléphonique, que les services de la Sonelgaz allaient prendre en compte ce dossier. Belkacem B. El Oued Les habitants D'El Esnam sortent dans la rue Les habitants du quartier El Esnam, au centre-ville d'El Oued, sont sortis dans la nuit de vendredi à samedi dans la rue pour protester contre ce qu'ils qualifient de hogra et de marginalisation. Des dizaines de citoyens ont bloqué le boulevard Colonel-Si-El Haouas à l'aide de pneus brûlés et de barricades de fortune, devenus désormais la seule manière de s'exprimer. Ils ont, ainsi, bloqué la circulation routière même si c'était à une heure tardive. Leur courroux a atteint son paroxysme lorsque de jeunes manifestants s'en sont pris aux plaques de signalisation routière qu'ils ont arraché. D'autres ont tagués sur les murs des slogans anti-administration. Les citoyens d'El Esnam ont, dans un excès de colère, décrit leur calvaire et la dégradation de plus en plus flagrante de leurs conditions de vie. Ces derniers avancent l'idée selon laquelle, les autorités refusent de prendre en charge la moindre de leurs revendications, notamment, celle liée à l'hygiène et au réseau d'assainissement. “Certains sont tombés malades du jour au lendemain sans qu'on connaisse la nature de la pathologie. Mais tout le monde connaît les causes. C'est un secret de Polichinelle”, lance, furieux, l'un d'eux. Khaldi B.