Le négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé hier la communauté internationale à “reconnaître l'Etat palestinien dans ses frontières de 1967” en réponse au vote d'une loi israélienne imposant un référendum avant tout retrait de Jérusalem-Est et du Golan occupés. “Avec l'adoption de ce texte, la direction israélienne tourne une fois encore en dérision le droit international qui n'est pas soumis aux caprices de l'opinion publique israélienne”, a estimé M. Erakat dans un communiqué. Il a rappelé que le droit international “fait obligation à Israël de se retirer non seulement de Jérusalem-Est et du plateau du Golan, mais de tous les territoires qu'il a occupés depuis 1967”. “Mettre fin à l'occupation de notre terre ne dépend pas et ne peut pas dépendre de quelque sorte que ce soit d'un référendum”, a souligné encore M. Erakat, dénonçant “la tentative d'Israël de masquer son oppression du peuple palestinien comme une manifestation de la démocratie israélienne”. “La réponse de la communauté internationale à ce texte devrait être une reconnaissance mondiale de l'Etat palestinien dans ses frontières de 1967 (incluant la Cisjordanie et la bande de Gaza, ndlr), avec Jérusalem-Est pour capitale”, a-t-il argué. Le Parlement israélien a définitivement adopté, lundi, une proposition de loi imposant un référendum avant tout retrait du plateau syrien du Golan et de Jérusalem-Est, imposant ainsi un préalable à la ratification de tout traité de paix avec la Syrie et les Palestiniens.