Affirmation n Les Etats-Unis «ne reconnaissent pas la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne», a déclaré Obama devant l'Assemblée générale de l'ONU. «Nous continuons d'insister sur le fait que l'Amérique n'accepte pas la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne», a déclaré le Président américain lors de la séance d'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU, hier, mercredi. La poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est la principale pierre d'achoppement empêchant la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes suspendues depuis fin 2008. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui s'est entretenu mardi dernier à New York avec Obama et le leader palestinien Mahmoud Abbas, refuse, en effet, de geler la colonisation, faisant fi des appels de la communauté internationale et en premier lieu Washington. Lors de ce sommet, Obama s'était contenté d'évoquer «une limitation» de la colonisation tout en exhortant Israéliens et Palestiniens à reprendre au plus vite les négociations. «Je poursuivrai la quête d'une paix juste et durable entre Israël, la Palestine et le monde arabe», a dit Obama à l'ONU, en faisant état de «progrès» enregistrés, selon lui, lors de la rencontre tripartite. «Il est temps de relancer, sans conditions préalables, les négociations portant sur les questions du statut final : la sécurité pour les Israéliens et les Palestiniens, les frontières, les réfugiés et Jérusalem», a-t-il ajouté. «L'objectif est clair : deux Etats vivant côte-à-côte en paix et en sécurité. Un Etat d'Israël juif, offrant une réelle sécurité à tous les Israéliens, et un Etat palestinien viable, indépendant et disposant d'un territoire contigu mettant fin à l'occupation israélienne qui a commencé en 1967», a encore dit Obama. L'Autorité palestinienne s'est aussitôt félicitée de ces propos. «Nous apprécions énormément et sommes encouragés par les déclarations du Président Obama sur l'illégitimité des colonies et l'appel à la fin de l'occupation qui a commencé en 1967», a déclaré le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat à New York. Netanyahu a, lui aussi, salué le discours du Président américain, omettant toutefois de réagir spécifiquement sur ses propos concernant la colonisation. Le conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel a salué, de son côté, la position du Président américain et ses efforts en faveur de la relance du processus de paix, l'arrêt de la colonisation et l'établissement de l'Etat palestinien. Il a, dans ce sens, appelé l'administration américaine à maintenir sa position et à ne pas accepter les prétextes israéliens visant à poursuivre la colonisation ainsi que les négociations qui n'abordent pas toutes les questions visant à mettre un terme définitif au conflit, notamment al-Qods, les réfugiés, les frontières et le retrait israélien des territoires palestiniens occupés.