Elle s'appellera la tour multifonctionnelle “Wassim Tower”, composée d'un RDC+30 étages : projet ambitieux qui vient s'ajouter aux différents projets qui vont être lancés prochainement à Constantine. Le projet nous a été présenté, au Salon de la promotion immobilière, par le chef de stand de ce groupe, M. Kabouche, l'un des architectes de cette tour à l'aspect futuriste, en montrant les capacités du génie algérien dans le domaine de la construction à grande hauteur qui fait ses débuts laborieux chez nous. Implantée dans un contexte urbain dont la ligne de crête, vue depuis Aïn El-Bey, procure un nouveau look au quartier et à la ville tout entière. Un bijou architectural Sa situation est aussi importante que son architecture de par son gabarit. Face à la somptueuse université islamique Emir-Abdelkader, riche par sa pertinente architecture musulmane, cet équipement multifonctionnel procure par sa grande partie destinée à la résidence, à la population constantinoise, un large éventail de logements prestigieux de haut standing, avec une architecture moderne et des matériaux de qualité. Cette initiative du promoteur Pro-Thazir a pour but de rehausser l'image de la ville de Constantine, et l'aider à la faire sortir de la sensation morose, insalubre et de goût inachevé qu'offrent nos villes d'une manière générale. Soucieux du bon goût, nos villes ont besoins d'une peau neuve, et d'une parure diaprée de valeurs urbaines, fierté des pays dits développés et civilisés. La tour est située dans le quartier de “Filali”, limitée au nord-est par un bâtiment d'habitation en RDC+14 étages, au sud-ouest par une polyclinique ; au nord-ouest par une rue et la cité universitaire Nahas-Nabil et au sud-est par une voie urbaine et un jardin public. Cette situation lui donne une vue panoramique superbe depuis le premier niveau, ce qui valorise réellement son importance. La tour est bâtie sur une superficie foncière de 2 300 m2. Le volume se compose d'un RDC+30 étages répartis comme suit : Socle d'activités : divisé en deux joints, l'un en cinq niveaux, et l'autre en six niveaux ; le premier étant destiné aux différentes activités commerciales et libérales, telles que les banques, les boutiques de luxe, garderie d'enfants, des bureaux et restaurant snack. Le deuxième joint sera affecté au parking à étages, surélevé d'une salle de conférence au dernier niveau, la grande terrasse fleurie aménagée pour le besoin du restaurant snack. Le tout est lié par des monte-charges et des ascenseurs. - La partie centrale : composée de résidences de type haut standing du cinquième étage au vingt-huitième étage. - Les deux derniers étages seront affectés aux bureaux d'administration. L'énergie solaire La Tour, couverte en grande partie par des panneaux solaires, révèle une beauté architecturale rayonnante sur plusieurs dimensions, son ouverture avec ses murs rideaux se distingue par un rendement énergétique, une qualité d'air intérieur, sa performance en matière d'environnement en respectant la dimension bioclimatique tout cela lui vaut le mérite du renom de la perle constantinoise. Elle dispose d'environ 4 500 m2 de surface vitrée dont la moitié sera destinée aux panneaux solaires polycristalins, permettant une basse consommation énergétique. Le bâtiment devient soudainement un enjeu central de deux défis planétaires majeurs : le changement climatique et l'approvisionnement énergétique. Le grenelle de l'environnement n'a cessé de souligner l'impérieuse nécessité de s'attaquer au secteur du bâtiment à l'origine de 40% de la demande finale en énergie au niveau national, contre 46% en Europe, et de 19% des rejets de CO2 dans l'atmosphère, soit plus de deux tonnes et demi de carbone par an et par Algérien, contre 25% ailleurs. Ce secteur représente un potentiel énorme d'efficacité énergétique et de réduction des gaz à effet de serre. Le parc nouveau du logement algérien compte plus de 7 millions de logements au 1er janvier 2007, il ne répond à aucune recommandation bioclimatique, et ne respecte pas les réglementations thermiques. Le défi Alors que sur le plan officiel au plan politique, tout doit être entrepris pour encourager la construction en hauteur pour préserver les terres utiles, la réalité sur le terrain est souvent tout autre. Toutes les entraves sont permises pour décourager les initiatives. Les dossiers soumis aux services concernés peuvent attendre des années. Les réponses obtenues souvent par la négative ou en réduisant le projet à sa simple expression. Sur le terrain, c'est toujours la loi ou plutôt la règle de jurisprudence datant des années de la colonisation qui régit la réglementation, c'est-à-dire qu'il ne faut en aucun cas dépasser le RC plus un. Le cas de Pro-Thazir qui a tout finalisé, mais attend l'agrément final, n'est pas isolé. à Blida, deux promoteurs au moins, Chami et Hallil, font la queue depuis des années pour une autorisation qui ne vient pas, ce qui décourage les investisseurs et les banques à se lancer dans des créneaux dominés par la bureaucratie. à côté des tracasseries bureaucratiques, il y a aussi les études de rentabilité avec un climat et des habitudes pas encore favorables à ce genre de construction. Mais contre mauvaise fortune, le groupe Pro-Thazir fait bon cœur en voulant bousculer des traditions et être un des pionniers dans le domaine. S'il arrive à le faire aboutir, il battra le record détenu par la tour d'Oran, elle aussi de 30 mètres, mais en la dépassant en hauteur. Partout ailleurs, c'est le petit bâtiment qui se répand ne dépassant guère la moitié de la hauteur. Comme dernier argument de blocage, les services de l'urbanisme ont signifié qu'il ne fallait pas dépasser la hauteur des deux minarets de la Mosquée Emir-Abdelkader. La réponse toute faite : “On voit construire la tour portant le nouveau Big Ben dépassant, et de loin, les minarets de la Kaâba. N'empêche, la hauteur de la tour de Constantine respectera la tradition en étant inférieure de quelques mètres aux minarets de la Grande-Mosquée.”