Même s'il a annoncé sa ferme détermination à quitter le monde du football “pour ne pas pénaliser, dit-il, la JSK qui fait actuellement l'objet de véritables représailles”, le président du club kabyle, Mohand-Chérif Hannachi, ne veut pas rester les bras croisés dans le conflit ouvert qui l'oppose, depuis quelque temps déjà, au président de la FAF, Mohamed Raouraoua. C'est ainsi qu'il a reporté, hier, le rendez-vous qu'il avait avec le wali de Tizi Ouzou – pour lui signifier son intention de quitter ses fonctions de président de la JSK – afin de prendre part, en fait, à la réunion des présidents de club, qui a eu lieu hier après-midi à l'hôtel Mercure de Dar El-Beïda, pour débattre des nombreux problèmes essentiellement liés à l'avenir du football professionnel en Algérie. Mais l'information de taille est que Mohand-Chérif Hannachi est convoqué par l'instance suprême du football algérien pour se présenter aujourd'hui devant le bureau exécutif de la Fédération algérienne de football qui le somme de répondre de ses graves déclarations contre le président de la FAF Mohamed Raouraoua qu'il a accusé, rappelons-le, d'avoir voulu arranger le fameux match de Ligue des champions d'afrique (Al-Ahly du Caire-JS Kabylie) joué en septembre dernier au Cairo Stadium (1-1). Et si le président Hannachi avait refusé, une première fois, de se présenter devant la commission de discipline de la Ligue nationale de football (LNF), qui n'a pas tardé à lui signifier une lourde suspension de deux ans ferme pour “écart disciplinaire”, voilà qu'il lui est demandé, cette fois, de se présenter devant le bureau fédéral et de s'expliquer comme il l'entend sur ce bras de fer qui l'oppose depuis quelques semaines déjà au président de la FAF, Mohamed Raouraoua. “J'estime que la Ligue nationale de football n'avait pas à me convoquer pour statuer sur mon cas et surtout sévir dans un conflit personnel entre moi et Raouraoua. À ce que je sache, la Ligue nationale a pour prérogatives de gérer le championnat national professionnel et de sanctionner toutes les fautes disciplinaires enregistrées au cours des matches de championnat qu'elle supervise. Or, à mon humble avis, je n'ai jamais eu affaire à des arbitres ou à des clubs adverses puisque les matches de championnat qui se sont déroulés jusque-là à Tizi Ouzou, comme en déplacement, la JSK n'avait rien à se reprocher”, dira Mohand-Chérif Hannachi qui est donc appelé à se présenter ce matin devant le bureau fédéral pour tenter de contester certainement sa lourde peine de suspension de deux années fermes dans le fond et dans la forme. “Mon problème est strictement personnel ; c'est entre Raouraoua et moi, et je ne vois pas pourquoi je suis convoqué par la LNF ou la FAF”, dira encore Hannachi qui devait se référer hier soir à ses avocats et décider ainsi s'il doit se présenter ce matin devant la commission de discipline de la FAF et de s'étendre certainement sur toute la genèse du conflit qui l'oppose au président de la FAF ou, au contraire, camper sur sa décision et son mutisme.