Il est clair que tout le monde s'accorde à dire qu'au Mouloudia d'Alger, les affaires financières ne sont pas du tout claires. Ceci dit, il faut reconnaître que depuis quelques saisons déjà, le mode de paiement des joueurs se fait d'une manière plus ou moins réglementaire. Les joueurs perçoivent leurs primes de signature par chèque, mais il reste que les primes des matches et les salaires se font en espèces dans certains cas. La preuve que la direction du MCA opère ces transactions par chèque, c'est que plusieurs anciens joueurs sont toujours en possession de ce fameux document qui garantit leurs biens. Les cas des Badji, Yacef, Hamadou et autres restent d'actualité. Il ne faut pas se dire que le vieux club algérois s'est débarrassé des pratiques ambiguës dans la régularisation de ses employés. Administrativement, le MCA est officiellement un club professionnel, mais l'amateurisme semble faire de vieux os. Et ce n'est certainement pas dans les prochains jours que ces pratiques disparaîtront. La preuve, plus de 16 milliards de dettes dont une somme importante pas encore justifiée montre que le système financier au sein du Doyen ne flirte pas avec la légalité. Même si des sommes ont été avancées par-ci, par-là, indiquant les salaires de certains joueurs du club, il n'en demeure pas moins que personne ne peut révéler les chiffres réels. Après le départ de Hadj Bouguèche, la plus grosse prime de signature au sein du Doyen revient à l'attaquant Mohamed Derrag. Auteur d'un excellent parcours la saison dernière et faisant partie des artisans du sacre mouloudéen, sa prime a été revue à la hausse cette année, lui qui est arrivé au Mouloudia en provenance de la JSK pour 900 millions de centimes. Cette année, Derrag a paraphé un nouveau contrat contre une prime d'un milliard trois cent millions de centimes et la direction du club s'est entendue avec lui pour la perception de plus de 70% de la somme globale. Les autres cadres de l'équipe, à l'image de Zeddam, Babouche, Besseghier et Zemmamouche, frôlent la barre d'un milliard, alors que d'autres éléments essentiels, à l'image de Koudri et Bouchema, peinent pour arriver à atteindre la somme de 800 millions qu'ils perçoivent sous forme de mensualités. Pour ce qui est des jeunes éléments et enfants du club, à l'image de Amroune, Daoud, Bensalem et autres, ils se sont vus proposer des salaires en fonction de leur poids au sein de l'équipe. Les nouvelles recrues se sont engagées au Mouloudia avec des primes plus ou moins égales. Ammour vient en pole position, puisqu'il a signé pour la somme de 900 millions, suivi de Belkheïr 800 millions, Daouadi 700 et Bouhafer 500. Les émigrés avoisinent également les mêmes chiffres. Ainsi, Youssef Sofiane perçoit l'équivalent de 800 millions dont une première tranche de 50%. De son côté, avec 14 000 euros, l'entraîneur du MCA, Alain Michel, constitue le plus gros salaire au sein du club. Son adjoint, Kamel Achouri, prend 40 millions de centimes par mois, alors que l'entraîneur des gardiens de but, Mourad Benameur, touche 8 millions de centimes. De ce fait, la masse salariale du staff technique du Mouloudia d'Alger avoisine les 170 millions de centimes mensuellement. Il faut savoir, toutefois, que ces engagements ne sont pas entièrement honorés. Tous les employés du club attendent toujours la régularisation de leur situation financière.