Le parti au pouvoir en Egypte a remporté 419 sièges sur 508 en lice aux élections législatives dont le second tour s'est tenu dimanche, soit plus de 80% de l'Assemblée, a indiqué hier la haute commission électorale. Quinze sièges sont allés à l'opposition contre 70 pour des indépendants, selon les chiffres communiqués à la presse par la commission. Quatre sièges ont, par ailleurs, été invalidés. Le Parti national démocrate (PND) du président Hosni Moubarak s'était retrouvé en position d'hégémonie après le boycottage du second tour par les principales formations de l'opposition islamiste et laïque. Il a remporté 209 sièges au premier tour et 210 au second. Des candidats du parti libéral Wafd étant passés malgré le boycott de leur formation et ont remporté six sièges en tout. Le Wafd et les Frères musulmans, principale force d'opposition en Egypte qui n'a remporté aucun siège au premier tour, avaient annoncé qu'ils se retiraient de la course en dénonçant une première phase marquée par des fraudes et des violences. La coalition indépendante pour l'observation des élections, qui fédère des associations issues de la société civile égyptienne, a estimé hier dans un communiqué que “la légitimité de l'Assemblée était fortement en question”. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont également critiqué les conditions dans lesquelles se sont tenues ces élections.