Cela faisait bien des années que Rachid Belhout devait entraîner la JS Kabylie mais les aléas du football et le destin ont fait que ce vœu pieux devait finalement s'exaucer en cette fin de l'année 2010 après que le coach suisse Alain Geiger ne décide de prendre la clé des champs et que son adjoint Kamel Bouhellal ne se décide à lui emboîter le pas, alors qu'il bénéficiait pourtant d'un gros capital d'estime au sein du club kabyle. Et comme Rachid Belhout voulait quitter le club tunisien de l'Olympique de Béja avec lequel il remporta une belle Coupe de Tunisie en juin dernier, le destin a fini par faire revenir Belhout en Algérie, lui qui n'a laissé que de bons souvenirs et de nombreux amis dans tous les clubs qu'il a entraînés. Que ce soit à Sétif, à l'USM Alger, à Chlef, à Annaba ou à El-Eulma, et ce, pour prendre les destinées de la JS Kabylie, un club qui l'a toujours attiré en fait et plus précisément depuis quelques années déjà lorsqu'il entraînait le club belge de Virton et qu'il avait accompagné son ami et ancien joueur de la JSK Kamel Meftouh à Saint-Etienne où la JSK était en stage de préparation estivale. “C'était vers la fin des années 90 où j'avais accompagné mon ami Kamel Meftouh à Saint-Etienne pour rendre visite à la JSK qui était en stage. Et j'avoue que ce jour-là, j'avais eu comme un coup de foudre pour cette équipe que j'ai eu l'occasion de revoir quelques années après en Belgique du temps où la JSK était entraînée par le Belge Talmann et nous avions convenu alors d'un match amical avec le club belge que j'entraînais à l'époque”, se souvient avec beaucoup de nostalgie mais aussi de frustration Rachid Belhout qui est donc arrivé jeudi dernier à Tizi Ouzou pour enfiler aussitôt son survêtement et diriger son premier entraînement au stade du 1er-Novembre aux côtés de Rachid Adghigh et Lyès Izri. “Il est vrai que la JSK m'avait contacté la saison dernière mais tant que M. Lang était en poste, je ne pouvais pas donner mon accord par principe. Disons que cette fois-ci, j'étais libre et dès que Karim Doudène m'a appelé, je n'ai pas hésité un seul instant à donner mon accord car la JSK est quand même un club prestigieux qui ne se refuse pas. J'ai quand même soixante-six ans et j'ai toujours souhaité entraîner la JSK avant ma fin de carrière. J'espère seulement passer au moins deux ou trois ans à Tizi Ouzou pour faire du bon travail”, dira encore Belhout, qui a déjà retroussé les manches pour préparer ce match choc contre l'USMAlger prévu cet après-midi au stade du 1er-Novembre. “Je ne sais pas encore si je vais être sur le banc contre l'USMA mais j'ai tenu à prendre le train en marche pour tenter justement de le remettre sur rails. Les grandes équipes savent et doivent réagir dans les moments difficiles. Le grand Réal de Madrid a été humilié tout récemment par son rival Barcelone 5-0 mais cela ne l'a pas empêché de réagir aussitôt pour redresser la tête en championnat et en Ligue des champions. Tout cela pour dire que les joueurs de la JSK subissent actuellement un blocage psychologique et je suis persuadé qu'avec l'apport de tous les joueurs, des dirigeants mais aussi des supporters qui sont connus pour l'amour qu'ils portent au club, la JSK ne tardera pas à retrouver sa place en haut du classement”, conclut Rachid Belhout.