«Le manque de confiance des joueurs sur le terrain doit absolument disparaître et laisser place à une réelle envie de prendre plaisir à jouer les rencontres à venir.» Alors qu'il n'a pas encore signé son contrat qui va le lier désormais à la JS Kabylie, Rachid Belhout, a déjà diagnostiqué quelque part, le mal qui affecte actuellement sa nouvelle formation. Un premier constat a été fait au terme du match livré samedi passé par son équipe, et remporté non sans mal, aux dépens de l'USM Alger (1-0). Rachid Belhout a, effet, estimé que les joueurs de la JS Kabylie manquaient réellement aujourd'hui de confiance, et malgré l'ouverture rapide du score face aux Rouge et Noir de Soustara, l'équipe alignée par ses soins a subitement perdu de sa sérénité. Selon le nouveau patron technique des Canaris du Djurdjura, l'équipe a certainement vécu autour d'elle trop de pression, et a peur de mal faire chaque fois qu'elle évolue devant son public. Il est vrai que les dernières semaines vécues par le club phare de la ville des Genêts, ont été marquées par une atmosphère des plus tendues, soit au sein même de l'équipe, soit au niveau des travées du stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Une formation de la JS Kabylie pourtant si fringante et surtout déterminée et conquérante en Ligue africaine des clubs champions, subitement redevenue complètement quelconque et aussi sans âme directrice sur le terrain en championnat, ne pouvait qu'être très mal vécue par les milliers d'inconditionnels du prestigieux club kabyle. La cassure était tellement devenue évidente qu'il fallait rapidement reprendre les choses en main, côté direction du club. Le départ du coach suisse Alain Geiger a d'ailleurs mis en lumière le ras- le- bol ressenti par certains joueurs, et non des moindres. Même un technicien de la trempe de Kamel Bouhellal qui, au passage, avait pourtant largement fait ses preuves durant plusieurs saisons, au sein du Paradou AC, a fini par suivre le chemin emprunté quelques jours auparavant par le technicien suisse. Le non-recrutement de Fouad Bouali a aussi irrité au plus haut point le président Moh Chérif Hannachi. Et alors que rien ne présageait l'arrivée de l'entraîneur Rachid Belhout, ce dernier a quelque part profité de son désir réel de quitter le club tunisien de Béja, afin de réaliser enfin son rêve, celui de driver à son tour la prestigieuse JS Kabylie. Aujourd'hui, c'est fait, mais l'entraîneur algérien résidant toujours en Belgique sait pertinemment qu'il lui faudra rapidement prendre les choses en main sans perdre de temps. Il est vrai que malgré l'existence d'un effectif qu'il a qualifié de bonne qualité, c'est au niveau du mental du groupe des joueurs que les choses sont au plus bas. La rencontre jouée avant-hier après-midi pour le compte du championnat face à l'USM Alger, a d'ailleurs, sérieusement conforté le coach Rachid Belhout, quelques heures seulement après sa première évaluation établie par ses soins. «Le manque de confiance des joueurs sur le terrain doit absolument disparaître, et laisser place à une envie réelle de prendre plaisir à jouer les rencontres à venir», a clairement laissé entendre autour de lui Rachid Belhout, samedi dernier, après le match JSK-USMA. Le technicien en question connu pour son savoir- faire, notamment quand il s'agit de transcender une équipe, est déjà dans le bain. Et c'est bien ce qu'espérait en premier lieu le président Hannachi. La victoire enregistrée aux dépens de l'USM Alger, avait surtout dans un premier temps pour but de ramener le calme au sein des Canaris kabyles, en attendant que le coach Belhout recadre l'équipe au cours des semaines à venir.