Le général-major, Abdelghani Hamel, a également annoncé les sanctions prises contre les officiers responsables de ce cas de négligence. Quatre gradés de la police ont été placés sous mandat de dépôt à la suite de la mort d'un homme, le 16 décembre, dans un commissariat à Constantine, a indiqué hier le DGSN, le général-major Abdelghani Hamel lors de son intervention à l'émission “invité de la rédaction” de la chaîne III. “Deux commissaires, un officier et un inspecteur de police ont été placés sous mandat de dépôt alors que trois agents de l'ordre public ont été placés sous contrôle judiciaire”, a encore ajouté Hamel. Ces mesures interviennent suite à la mort d'un citoyen lors de sa garde à vue dans l'enceinte du commissariat de Constantine. Pour le DGSN, cela ne fait aucun doute, il s'agit bel et bien d'un suicide. Il a, par ailleurs, précisé qu'il était question, dans cette affaire, d'une “négligence grave et d'une inobservation des dispositions des procédures du code pénal”. En effet, le détenu placé en garde à vue doit être dépourvu de tout ce qui peut éventuellement porter atteinte à son intégrité physique, ce qui n'a pas été le cas pour Kamel Toufouti, âgé de 41 ans qui, rappelons-le, a été retrouvé, le 16 décembre dernier, pendu avec ses lacets de chaussures, au commissariat central. Pour le patron de la police, les sept policiers, dont deux commissaires, un inspecteur et un officier placés sous mandat de dépôt et 3 agents de l'ordre public placés sous contrôle judiciaire, seront sanctionnés davantage par la justice. “Des fautes très graves ont été constatées par une commission dépêchée par la centrale. Il y a des sanctions qui ont été prises et un procès-verbal établi et transmis à la justice.” Abordant l'éventualité d'une sanction à plus haut degré par la DGSN, Abdelghani Hamel dira : “avant de songer à des sanctions, il faudra avant tout sensibiliser le personnel et rappeler aux policiers les dispositions qui sont énoncées par le code de procédure pénale en la matière.” Et d'ajouter : “je demande aux policiers d'éviter des rapports impersonnels et froids avec le citoyen.” Quant aux conditions de mise en garde à vue, le patron de la sûreté nationale a déclaré que “des commissions ont sillonné le territoire national et amélioré les conditions au niveau des chambres de sûreté, qui ont ordonné d'observer toutes les dispositions édictées par le code de procédure pénale en matière de garde à vue”.