Il s'annonce sous de bons auspices. Un programme riche, étoffé, a été mis sur pied par les organisateurs de cet événement qui aura lieu du 11 au 17 du mois en cours. Dans une conférence de presse donnée hier au Forum d'El Moudjahid, le commissaire de ce festival, Farid Ighilahriz, a exposé, avec détails, le programme de cette joute culturelle qui a pour objectif la valorisation du patrimoine culturel immatériel de cette partie du Sud algérien. Sept jours et sept nuits durant, la ville de Tamanrasset brillera de mille feux. Du 12 au 14 du mois en cours, la Maison de la culture de Tamanrasset abritera des journées d'étude englobant des conférences animées par des scientifiques “spécialistes et passionnées du désert, autour de la problématique du patrimoine culturel en rapport à l'environnement naturel”, comme mentionné dans le dossier de presse. Côté musique, ce ne sont pas moins de 21 formations qui se succéderont, enflammant les nuits de Tam. Deux grandes scènes seront montées pour accueillir ces artistes. La première sera installée à Tamanrasset ville, sur la grande place attenante à la Maison de la culture, du 11 au 13 janvier 2011, avec à l'affiche de grands noms de la musique africaine, Joe Batouré (Alger), Ishumar et Badi Lalla de Tamanrasset. Quant à la seconde scène, elle aura pour emplacement le campement d'Aguenar, et elle accueillera du 14 au 17 du mois en cours une série de concerts et autres spectacles d'artistes nationaux venant du Sahara central et de l'Ahaggar. À l'affiche, les Ganga d'Illizi, T'bal (Aïn Salah), Ahallil (Timimoun), Grand Diwan-Baba Merzoug (Biskra), ainsi que les grandes divas de l'imzad Shena et Shtima… Si l'an dernier ce festival s'était tenu à Abalessa, où un campement a été érigé, pour toute le symbolique que ce lieu véhicule : le tombeau de Tin Hinan (mère de tous les Touareg), “cette année, le campement sera installé à proximité de Tamanrasset, à Aguenar, où des artisans se donneront en démonstration”, a déclaré M. Ighilahriz. Il a également ajouté que ce campement permettra de créer une “connexion entre l'artisanat et des designers pour apporter une touche moderne”. Tout au long de ce festival, ces artisans auront un échange avec des designers venus d'Alger, pour booster l'artisanat du Sud. Le village d'Aguenar abritera entre autre des ateliers d'art destinés au jeune public. Ils seront animés par une plusieurs artistes plasticiens, artisans, designers. Parmi ces ateliers : la bijouterie, le travail du cuir, les contes et légendes, l'expression corporelle et la danse traditionnelle, l'architecture de terre et enfin l'astronomie. Par ailleurs, le cinéma sera aussi présent dans ce village avec un espace dédié à la projection de films thématiques, suivis de débats. Le jour de la clôture de ce 2e Festival international des arts de l'Ahaggar Tamanrasset seront annoncés les lauréats du concours national d'écriture de contes et légendes ayant pour thème le patrimoine culturel saharien. Une manière également de réinstaurer une tradition “délaissée”, celle de rassembler les membres de la famille pour écouter une histoire.