Il était temps ! La Fédération nationale des enseignants et chercheurs de l'enseignement supérieur (Fneces) verra bientôt le jour à la lumière des dernières discussions entre le patron de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, et le SG du Syndicat national des enseignants du supérieur (Sneu), Messaoud Amarna. Selon notre source, “une réunion préparatoire a été tenue au siège de l'UGTA et à laquelle ont pris part les différents syndicats du secteur de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la culture et de l'information, sous la présidence du secrétaire en charge de l'organisation et du chef du cabinet du SG de l'UGTA. Les participants à cette rencontre préliminaire ont exposé aux participants les prérogatives des fédérations dans chaque secteur et les objectifs syndicaux envisagés. Les critères de représentativité ont fait l'objet d'un examen de la part des syndicalistes présents afin de s'affairer dans un futur proche à l'annonce officielle de cette nouvelle organisation qui a eu l'appui de toute la base, mais aussi des enseignants qui voudraient se structurer à l'avenir, conformément à la réglementation syndicale en vigueur”, nous dit-on. à l'heure actuelle, le Sneu, sous la coupe de M. Amarna, “s'active intensément ces jours-ci dans la préparation de la tenue de la conférence constitutive de la Fédération nationale des enseignants et chercheurs de l'enseignement supérieur”, nous confie-t-on, sans pour autant préciser la date de la tenue de cette réunion constitutive. L'objectif étant d'assainir les structures syndicales affiliées à la Centrale syndicale pour porter les revendications des universitaires, le Sneu s'affaire à sensibiliser et à mobiliser sa base, à travers les universités du pays, en assignant aux différentes sections au niveau des établissements universitaires la préparation des listes nominatives des enseignants aux fins d'un recensement en prévision de cette échéance. Autant les moyens humains et matériels seront mis à la disposition de cette nouvelle structure, le Sneu, pour rappel, “a été le premier syndicat à solliciter la création d'une fédération du secteur de l'enseignement supérieur propre aux enseignants-chercheurs et chercheurs universitaires étant donné la spécificité des préoccupations et des revendications de ces deux catégories ainsi que leurs conditions de travail qui diffèrent nécessairement de celles dans lesquelles exercent les autres travailleurs dans la pédagogie et les œuvres universitaires. C'est là une revendication fondamentale des enseignants-chercheurs”, nous dit-on encore pour souligner l'importance de cette fédération. Ainsi, l'annonce faite par Abdelmadjid Sidi-Saïd où il approuve la création de cette fédération “a été hautement appréciée par les enseignants-chercheurs syndicalistes qui y voient le passage à une étape supérieure dans l'activité syndicale, ce qui permettra nécessairement une meilleure gestion des dossiers, dans leur élaboration, présentation et négociation”, indique notre source, qui précisera d'ailleurs que le Sneu “aura, grâce à la création de ladite fédération, un rôle important dans les débats avec les différents partenaires, où les enseignants seront hautement représentés dans les différentes rencontres, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger”.