“De nombreuses rencontres ont eu lieu depuis le premier jour de l'arrivée de la délégation avec des institutions publiques et des ministères (…)”, a indiqué le directeur général de Middle East Association. La délégation de 36 chefs d'entreprise britanniques, en visite à Alger depuis mardi dernier, semble mener une série de rencontres forts intéressantes pour les parties concernées. C'est ce qui a été soutenu par l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, M. Martyn Keith Roper lors de la conférence de presse animée hier à la résidence aux côtés de Charles Hollins, DG de Middle East Association. Cet organisme, chargé de promouvoir les échanges avec le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, semble servir de véritable baromètre à même d'indiquer le degré d'intéressement des britanniques vis-à-vis du marché algérien. Une attraction manifeste soulignée hier avec insistance par le diplomate britannique qui, à l'occasion, s'est également prononcé sur le climat d'affaires qui règne actuellement en Algérie. “Tout va bien”, laisse-t-il entendre en exprimant son plein satisfecit au moment même où un froid s'installe entre Alger et Paris pour la énième fois. “Les entreprises britanniques portent un “grand” intérêt au marché algérien qu'elles considèrent comme l'un des plus importants en Afrique et dans le monde arabe”, a assuré l'ambassadeur avant de céder la parole à Charles Hollins pour affirmer à son tour que “l'enthousiasme manifesté par les chefs d'entreprise britanniques et leur présence en nombre de plus en plus croissant sont la meilleure preuve et un indice non négligeable pour attester de l'intérêt particulier qu'ils vouent au marché algérien”. La délégation britannique, qui bouclera son séjour aujourd'hui en Algérie, est composée d'entreprises de renommée internationale telles que Rolls-Royce, Cameron, General Dynamics, IHG, Multitone et SeerPharm, mais aussi de petites et moyennes entreprises (PME-PMI) à même de créer de nombreux postes d'emploi en Algérie. Le chef de la délégation a bien expliqué que les britanniques ne sont pas là uniquement pour vendre, mais et surtout pour conclure des partenariats gagnants-gagnants. C'est d'ailleurs ce qui semble se confirmer, précisément dans les domaines de l'ingénierie, la formation, l'industrie pharmaceutique, la Poste et les télécommunications, l'agriculture, la Santé mais aussi dans le secteur privé. il a indiqué que chaque compagnie avait tout un programme propre à elle. Il est utile, en effet, de souligner que cette seconde mission initiée par Middle East, la plus importante de toutes les missions économiques britanniques conduites jusque-là, semble trouver ses marques et devra se renouveler encore une fois durant l'année en cours. “Cette mission économique ambitionne d'identifier des secteurs porteurs et de trouver des partenaires locaux pour le lancement de projets mutuellement bénéfiques en Algérie dans des domaines diversifiés”, a déclaré l'ambassadeur tout en reconnaissant que les échanges commerciaux, qui vont en s'améliorant jusqu'à doubler ces cinq dernières années, restent relativement modestes par rapport à ce qu'ils devraient être. C'est donc un forcing économique en bonne et due forme que les sujets de sa majesté sont en train de mener en Algérie ; convaincus que le partenariat entre les deux pays a encore un potentiel d'évolution qualitatif. Il s'agira, toutefois, de mettre en place les mécanismes adéquats à travers, entre autres, l'intensification des rencontres bilatérales, à l'occasion des prochaines visites. Trois d'entre elles dans les domaines de l'ingénierie, l'énergie et la construction sont, d'ores et déjà, annoncées par l'ambassadeur qui, au passage, n'a pas manqué de saluer la coopération de l'ambassade d'Algérie à Londres qui, selon lui, a contribué au succès de la présente mission économique. La Grande-Bretagne est aujourd'hui un important investisseur en Algérie avec un montant de 1,4 milliard de livres sterling. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. En 2010, la Grande-Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi son 13e fournisseur.