Le front social est en ébullition à Akbou (60 km de Béjaïa). Après avoir été le théâtre de heurts et d'émeutes violents, au début du mois de janvier, la localité d'Akbou n'est, apparemment, pas près de connaître l'apaisement. En effet, cette ville a connu une fin de semaine houleuse, caractérisée par l'annonce, mercredi, de la démission du P/APC, Abderrahmane Bensbaâ, «conséquence des multiples problèmes que vit la commune», avant qu'il ne revienne sur sa décision, après avoir fait planer le spectre du blocage de l'APC, qui a connu les affres de ce problème auparavant, avec les conséquences qui ont découlé sur le développement de la commune. Toutefois, les actions qu'a connues la rue d'Akbou ne sont pas faites pour apaiser les choses. En effet, jeudi, ce sont les squatters des 500 logements qui ont manifesté dans la rue pour exiger que les logements qu'ils ont occupés durant les derniers vénements leurs soient attribués, arguant qu'«ils n'ont pas de logements décents et qu'ils n'ont pas où aller». Avec cette action, les squatters annoncent d'ores et déjà la couleur, en décidant de ne pas céder les logements qu'ils ont squattés. Pendant ce temps, ces mêmes logements font l'objet de transaction pour le moins saugrenue, étant donné qu'ils sont cédés par les squatters à de tierces personnes entre 50 000 et 150 000 DA le logement. «Les acquéreurs» gardent l'espoir d'être «régularisés». De son côté, l'OPGI de Béjaïa a saisi dans la même semaine le tribunal d'Akbou sur cette désormais affaire de squat des 500 logements. Dans le même contexte de remous, mercredi, ce sont les habitants du village Amirouche (ex-Riquet), dans la même commune, qui ont fermé le siège de l'APC d'Akbou et la RN26 pour protester contre les conditions de vie difficiles et exiger un certain nombre de revendications, comme l'amélioration de la distribution de l'eau potable, le règlement du problème de la chute de tension électrique, la construction d'infrastructures pour les jeunes, l'érection d'une agence postale... 'action de fermeture du siège de l'APC aurait poussé, dit-on, le P/APC à annoncer sa démission, avant de revenir à de meilleurs sentiments.