Résumé : Rachid consent enfin à parler de sa future femme à sa mère. Elle est médecin et travaille avec lui à l'hôpital. Fettouma pose des questions sur sa famille. Rachid la tranquillise. Nadjette est une fille de bonne famille. Et elle lui plaisait beaucoup. 69eme partie Fettouma lui tire l'oreille : - Petit coquin, tu as déjà tout prévu. Elle accepte bien sûr de partager la vie d'un beau gosse comme toi. - Elle est très belle, elle aussi. On dit bien qui se ressemble, s'assemble. Fettouma se met à rire : - Tu me rappelles ton père. Nous étions tous les deux encore des enfants lorsqu'on nous a mariés. - Mais vous vous connaissiez tout de même. - Oui, nous avons même partagé nos jeux. Mais nous étions loin de nous douter que le hasard allait nous réunir. - Vous étiez heureux, n'est-ce pas ? - Très heureux. Même si quelquefois, ta grand-mère Kheira me rendait la vie infernale. Rachid sourit : - J'espère que ce ne sera pas ton cas avec Nadjette. Tu n'aimerais pas te venger par hasard de ces temps passés ? - Non, mon fils. Je ne suis pas rancunière à ce point. Mon souhait le plus cher est de te savoir heureux en ménage. Le jeune homme est ému : - Je veux avoir ta bénédiction mère. - Tu l'as mon fils. Que Dieu t'accorde tout le bonheur de l'univers, à toi et à ta progéniture. Rachid serre sa mère dans ses bras, et ensemble ils versèrent quelques larmes d'amertume. L'un va partir, l'autre va rester. Le jeune homme va entamer le long voyage de la vie, et Fettouma terminera ses jours seule dans cette vieille bâtisse. Elle relève la tête et caresse les cheveux de son fils : - Présente-moi donc Nadjette. - Quand tu voudras mère. - Disons, la semaine prochaine. Le samedi, vous ne travaillez pas ? - Non, je vais lui en parler, et je te tiendrai au courant. Mais elle est si impatiente de faire ta connaissance que je sais qu'elle ne risque pas de refuser. - Tu lui as déjà parlé de moi ? - Mais bien sûr. Que crois-tu donc ? Moi aussi, je suis fière de ma famille et de mes ancêtres. - Elle est d'Alger elle aussi. - De la plus pure souche algéroise. Sa famille avait jadis habité le quartier des Deux-Fontaines. Mais après la guerre, ses parents ont préféré habiter en ville où ils ont hérité d'une villa léguée par leur grand-père. - Si je comprends bien, la famille est aisée. (à suivre) Y. H.