Résumé : Fettouma comprit toute la réalité. Les temps avaient changé. Les jeunes d'aujourd'hui quittent leurs parents pour s'installer seuls dans des appartements confortables et modernes. Rachid était sa fierté, mais elle sut que désormais, il appartiendra à sa future femme et à ses enfants. 68eme partie Elle revint vers son fils et lance : - Alors… qu'attends-tu donc pour me parler d'elle ? Rachid toussote : - Je… Euh… Je veux que tu saches mère, que je ne suis pas aussi ingrat que tu le penses. Certes, je vais me marier et fonder une famille, mais rien ne m'empêchera de passer tous les jours prendre de tes nouvelles. Tu tiens tellement à vivre en solitaire dans cette vieille bâtisse, et je comprends amplement tes désirs. Tu ne veux pas te départir de ton passé et de tes souvenirs. Fettouma garde un moment le silence, puis pousse un long soupir avant de répondre : - Laisse donc tomber tout ça mon fils. Veux-tu enfin me parler de cette jeune fille que tu fréquentes ? Rachid ébauche un sourire : - Elle est magnifique. - Hein ? - Elle est magnifique mère. Il se met à contempler le ciel bleu azur à travers la fenêtre de la grande chambre et son regard semblait si lointain que Fettouma se demanda s'il se rendait compte qu'il était encore auprès d'elle. Elle toussota et le tire de sa rêverie : - Alors qui est-elle ? - Heu… Son père est un ancien moudjahid… Elle est sa fille unique et travaille avec moi à l'hôpital. - Elle est médecin ? Rachid hoche la tête : - Oui. Tout comme moi. - Et sa famille ? - Que veux-tu donc savoir de sa famille ? - La famille compte beaucoup. Elle renseigne sur les origines. Une fille de bonne famille est généralement bien éduquée et connaît ses limites, et le respect qu'elle doit à sa belle famille, et à son mari. - Pour cela tu n'a pas à t'en faire maman. Nadjet est une personne bien comme il faut. Je vais te la présenter. Me permets-tu de l'inviter prendre un café chez nous ? Fettouma sourit : - Bien sûr Rachid. Je ne suis pas aussi vieux jeu que ça mon fils. Cela me fera plaisir de faire connaissance avec ma future bru. Rachid prend les mains de sa mère et les embrasse : - Que Dieu te garde pour nous mère. Fettouma le regarde dans les yeux : - Elle te plaît autant que ça. - Bien plus que tu ne le penses. - Parfait. Il ne reste plus alors que les formalités familiales. - Je t'en laisse amplement le soin mère. (à suivre) Y. H.