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Vers la création d'une académie internationale pour la formation des cadres pompiers Un officier de la protection civile élu expert conseiller international des catastrophes
Un haut officier de la Protection civile a été désigné comme expert conseiller, chargé de la formation des cadres de la Protection civile et la gestion des catastrophes, au sein de l'Organisation internationale de la Protection civile (OIPC), pour un mandat de 4 années. Il s'agit d'un premier Africain, Arabe et Algérien nommé dans ce poste de haute responsabilité. Une décision soutenue par tous les pays membres de l'OIPC dont 30 pays membres permanents et 18 autres observateurs. Ce poste a été créé en 2006 suite aux recommandations du conseil exécutif de l'OIPC. Quelques heures avant son départ à Genève, le colonel El-Ketrouci Belkacem nous a accordé un entretien dans lequel il a exposé sa feuille de route. Diplômé de l'Ecole nationale de la Protection civile en 1982, ce cadre a occupé plusieurs postes de responsabilité au niveau de cette institution. Il était sous-directeur de la formation pendant 10 ans et inspecteur jusqu'à 2010. Il était également membre élu du conseil exécutif de l'Organisation internationale de la Protection civile avant qu'il ne devienne expert conseiller désigné par le secrétaire général de l'OIPC. Il a brillé par sa gestion des différentes interventions dans les catastrophes nationales et internationales. En effet, il était membre de l'équipe de la Protection civile dépêchée par l'Algérie pour venir en aide aux populations suite au séisme du Mexique en 1985, chef du détachement opérationnel lors des incendies qui ont secoué le sud de la France en 2003. Il a aussi fait partie de la délégation qui s'est rendue en Iran suite au séisme de Bam en 2003 et au Maroc après le séisme de Hoceima en 2004. Notre interlocuteur précise qu'un riche programme sera exposé en juin 2011, “il constitue en la création d'une académie internationale des cadres de la Protection civile ainsi qu'une bibliothèque scientifique à Genève”, et ce, en coordination avec des organisations internationales à l'image du Pnud, SDR et la Croix-Rouge. Le programme vise aussi la création d'un réseau scientifique pour toutes les unités de la Protection civile au niveau international afin d'échanger les expériences et les informations. Mieux encore, des projets sont en cours pour réaliser le développement des pays africains, et les actions de déminage des mines anti-personnelles au Pakistan, en Afghanistan et au Liban. “Ces projets sont subventionnés par la Chine et la Russie”. La priorité pour le nouvel expert conseiller est “le développement des structures de la Protection civile en Afrique”. Une carte géographique sur les catastrophes dans le monde entier sera élaborée pour relever les insuffisances ainsi que la mise en place d'un centre opérationnel chargé du suivi. “On vise surtout au renforcement de la coordination entre les pays par la mise en place des mécanismes efficaces d'intervention”, souligne-t-il. Le meilleur projet serait la création “des forces spéciales de la Protection civile” et hôpitaux ambulants pour intervenir dans les catastrophes dans le monde comme les Casques bleus de l'ONU. “Aucun pays ne peut faire face à une catastrophe seul. L'Algérie a été l'exemple dans ces cas par la rapidité et l'efficacité de l'intervention des unités de la Protection civile, de l'armée et les collectivités locales à l'exemple du séisme de Boumerdès et les inondations de Bab El-Oued”. Par ailleurs, ayant été interrogé sur l'impact de cette nomination d'autant qu'elle constitue pour la Protection civile “une reconnaissance internationale de ses efforts sur le terrain”, Mohamed Mejkane, sous-directeur des statistiques et de l'information, précise que “d'abord c'est un honneur pour l'Algérie et une fierté pour l'institution de la Protection civile, et, dans le futur, cela permettra une meilleure formation pour nos cadres à l'échelle internationale”.