Les enfants invités, hier, pour assister aux festivités données à Dar El Beïda, à l'occasion de la journée internationale de la Protection civile, n'oublieront certainement pas de si tôt leur sortie. Tantôt éblouis devant la démonstration d'évacuation d'un bâtiment en feu opérée à vingt mètres du sol par les sapeurs-pompiers, tantôt apeurés par la fumée, le bruit des sirènes hurlantes et du rotor des deux nouveaux hélicoptères offerts par le gouvernement français tourbillonnant au-dessus de leurs têtes, ils auront connu de grands moments de montées d'adrénaline. Après la journée consacrée l'année dernière aux accidents de la circulation, l'Organisation internationale de la Protection civile (OIPC), basée à Genève - pour le prestige puisque la Suisse n'est qu'un Etat observateur parmi les cinquante membres de l'OIPC et ne ne fête pas la journée -, a décidé de dédier ce mardi 1er mars à la « Protection de l'environnement ». Un thème qui a laissé Mustapha El Habiri, le directeur général de la Protection civile, quelque peu dubitatif : « Protéger l'environnement grâce à la Protection civile... », a-t-il annoncé en ouverture de son bref discours, mi-interrogatif, mi-affirmatif. « Ce sont eux qui l'ont dit, les Suisses. » Avant d'expliquer, sur un ton plus solennel, que « cette journée vise à développer la conscience écologique de la population et à la sensibiliser à la nécessité de protéger l'environnement ». M. El Habiri a profité de l'occasion pour rappeler que seules 70% des wilayas sont aujourd'hui couvertes par l'institution qu'il dirige et que le ministère de l'Intérieur a récemment réclamé des « postes budgétaires » à son collègue des Finances pour pallier ce manque. Le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), chargé de l'environnement, et celui de l'ambassade de France sont également intervenus. Ce dernier a axé son discours sur la coopération bilatérale. Selon lui, une vingtaine d'opérations, des stages et des formations - effectués entres sapeurs-pompiers algériens et français - ont été menés en 2004. « L'Algérie, très active au sein de l'OIPC, va ainsi assurer deux formations à deux Etats membres de l'OIPC », indique-t-on à Genève. En revanche, ni le ministre de l'Intérieur ni celui de l'Environnement, invités, n'étaient présents. Seul le second s'est fait représenter, selon Mohamed Amokrane Medjkane, directeur de la communication au niveau de la direction générale de la Protection civile. La Protection civile a également invité Belloumi, Dahleb, Kouici et leurs partenaires de la sélection 1982 pour participer à un match contre son équipe. Mais à l'heure où nous écrivons, la pluie repousse le déroulement de la rencontre. Cette journée consacrée à la protection de l'environnement puisse-t-elle être suivie en 2006 des mêmes mesures radicales prises cette année en matière de circulation automobile.