Quatre textes, trois pour adultes et un pour enfants, sont retenus par la direction artistique du Théâtre régional de Batna et seront montés en pièces théâtrales dans le cadre du programme de l'année 2011. Le premier texte à avoir été retenu est en langue amazighe et s'intitule Thoune (là-bas). Ecrit par le dramaturge Larbi Boulbina, Thoune raconte l'histoire de trois femmes qui, pour des raisons sociales, émigrent en France. Al-Hallaj, de Mohamed Kassem, et Mostanqâ Dhiêb. Cette dernière est une adaptation de Franck V, l'opéra d'une banque privée, de Friedrich Dürrenmatt, et raconte l'histoire d'employés qui finissent immanquablement en bourreaux ou en victimes. Un huis clos macabre ! Quant à la pièce pour enfants, elle s'intitule Prince Heureux et autres contes. C'est une traduction de Kheïra Benchadi, d'après l'œuvre d'Oscar Wilde. La mise en scène a été confiée à Chiba Lahcène. L'histoire de cette pièce nous transporte dans un monde féerique où les animaux, les plantes et les objets inanimés parlent. La pièce est actuellement à la phase de lecture. “Nous allons passer dans les jours qui viennent aux autres étapes du travail, surtout à celle de la mise en situation du texte ou de la pièce sur le plateau...”, nous confie le metteur en scène qui promet du divertissement avec ce spectacle, sans toutefois omettre de citer les valeurs humaines qu'il véhiculera. L'histoire dévoile doucement les moments-clés de l'intrigue. Une nuit, une petite hirondelle volant au-dessus d'une ville, dans laquelle se trouve la statue d'un prince “heureux” décédé, s'y pose et tombe amoureuse de cette statue recouverte de fines feuilles d'or et ayant pour yeux deux saphirs, et un grand rubis incrusté sur son épée. Les événements s'enchaînent, les symboles foisonnent et les actes de générosité et de bienfaisance abondent. Le conte merveilleux nous invite dans le monde paradisiaque de l'innocence. Le prince demande alors à l'hirondelle de prendre le saphir de son autre œil pour le donner à la fille, puis il cède les feuilles d'or qui le recouvrent pour les donner aux deux enfants pauvres. La pièce est intelligemment et convenablement adaptée aux jeunes esprits. “Pour plaire aux enfants, j'ai été obligée de porter quelques transformations pour changer la fin triste en fin heureuse”, explique, pour sa part, Kheïra Benchadi. L'histoire est sublime, attendons de voir le résultat sur scène !