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La population exige le départ des élus
Tamanrasset
Publié dans Liberté le 19 - 02 - 2011

Une centaine de personnes ont investi les rues de Tamanrasset pour manifester contre ce qu'elle qualifient de laxisme des autorités locales et les engagements non honorés des hauts responsables quant au règlement de leurs problèmes les plus élémentaires, à savoir celui du logement et la situation complexe du foncier.
La patience en est à son paroxysme, à l'idée de penser que c'est la loi du plus fort qui règne dans cette wilaya du grand Sud. Aucun respect de la propriété. Chacun construit à sa guise en accaparant illégalement une parcelle de terrain.
De la place de Tahaggart vers l'enceinte de l'APC, les manifestants, déterminés, ont scandé à tue-tête le laisser-aller des autorités locales en proclamant le départ des élus qui ne font que réchauffer le trône. “On vous a élu pour régler nos problème et non pas pour nous tourner le dos”, clament-ils à l'adresse du P/APC qui n'a trouvé de réponse que de rester zen pour maîtriser la foule en colère. Interrogé, un protestant originaire de Aïn Salah nous a expliqué que dans certains quartiers, à l'exemple d'Ankouf, aucune norme architecturale n'est respectée. Et pour confirmer ses dires, il nous invite dans une petite pérégrination à Ankouf Djebaïla, à quelques encablures du chef-lieu communal. À première vue, l'architecture des demeures nous fait penser aux plus vieilles cités précaires construites hâtivement, pour répondre au besoin de recasement. C'est un pâté de bâtisses construites pour la majorité, explique-t-il, illicitement par des ressortissants des pays voisins ayant élu domicile à Tamanrasset.
Localement, on les nomme les “Doushak”. Bien qu'ils n'ont toujours pas leur identité algérienne, ils continuent à construire des maisons et, pis encore, d'une manière altérant toute l'architecture locale à l'heure où l'Etat affiche son omerta à tel point que l'on se demande si cette wilaya du Sud est concernée par les lois relatives à la gestion foncière. Aucune procédure administrative ni juridique n'est engagée à leur encontre. Ce qui justifie davantage l'absence des autorités compétentes en mesure d'intervenir ou de prendre des décisions de démolir toute construction illicite et mettre définitivement un terme à cette cacophonie et aux agissements des indus occupants qui souhaitent régulariser leur situation en profitant du manque de coordination entre l'agence foncière et les services de l'APC.
Une situation faisant d'Ankouf un immense bidonville où on se contente seulement de l'élévation du carré standard en parpaing pour se recaser sans se soucier des autres commodités. Pour interroger les habitants, il nous a fallu rester en apnée pour traverser une mare d'eaux usées.
Au départ, ils ne voulaient pas s'entretenir avec nous par crainte d'ennuis ou d'une hypothétique délocalisation. Mais, pas pour ammi Salah qui espère toujours une régularisation depuis son installation en 1982. “Certains d'entre nous ont un numéro d'enregistrement au niveau des Domaines qui nous a permis de bénéficier de l'ensemble des opérations de développement, particulièrement celle portant sur l'électrification et la viabilisation des zones rurales édictées par le président de la République. Cependant, notre situation reste toujours ambiguë en l'absence d'un acte de propriété notarié. Malheureusement l'attente ne fait que durer”, déclare-t-il sur un ton dépité non sans signaler que les bambins dudit quartier évoluent dans une saleté atterrante et dans un tas d'ordures à nul autre pareil, en l'absence du ramassage des déchets ménagers. Un état de fait qui n'est pas sans affecter les enfants inadaptés mentaux qui, avant de rejoindre leur établissement le matin, en l'occurrence le centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux (Cmpeim), sont exposés aux risques d'épidémies. Grande fut notre surprise quand on a constaté que la clôture externe dudit établissement, déjà enclavé de par son emplacement, fait office de vespasiennes et d'endroit où l'on fait ses besoins à l'abri des regards.
Depuis sa création en 1993, les enfants sont contraints de braver une myriade de difficultés pour le rejoindre. Et pis encore, toute les routes y menant sont des pistes relativement carrossables, sans pavé ni bitume. Ces impotents innocents sont-ils obligés de faire les frais de ceux qui ont mal choisi l'assiette de cet établissement ?


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