Sept manifestants ont été tués lors de heurts avec la police en Irak, où des milliers de protestataires se sont rassemblés, surtout à Bagdad, pour une “Journée de la colère” contre l'impéritie du gouvernement malgré les restrictions et les mises en garde officielles. Les Irakiens ont été forcés de marcher jusqu'à la place Tahrir, dans le centre de Bagdad, le commandement militaire de Bagdad ayant interdit toute circulation automobile jusqu'à nouvel ordre. Au milieu d'un important déploiement militaire et policier, quelque 5 000 manifestants étaient rassemblées sur la place, alors que d'autres protestataires affluaient. Des restrictions ont également été imposées sur les manifestations à travers le pays. Alors que les protestations étaient pacifiques dans la capitale, des affrontements ont éclaté entre forces de sécurité et manifestants lors de rassemblements à Hawija, au nord de Bagdad, et à Mossoul (Nord) dans lesquels sept manifestants ont été tués, selon la police. Ces décès portent à onze le nombre de manifestants tués dans le cadre du mouvement de contestation qui agite l'Irak depuis plusieurs semaines. Un policier y a également été tué. S'inspirant des révoltes en Tunisie et en Egypte, un mouvement dénommé “la Révolution de la colère irakienne” a appelé via Facebook à manifester pour exiger “le changement, la liberté et une démocratie véritable”, en demandant aux forces de sécurité de “protéger” les manifestants.