Panique Sur fond de guerre d?usure, les Etats-Unis n?ont qu?une idée en tête : quitter au plus vite le bourbier irakien. Les Etats-Unis ont accepté de rendre sa souveraineté à l'Irak dès juin 2004, avant la rédaction d'une nouvelle Constitution, a rapporté vendredi Le New York Times sur son site Internet. L'administrateur américain en Irak, Paul Bremer, a informé, vendredi soir, les membres du Conseil de gouvernement transitoire irakien que la Maison-Blanche avait accepté les grandes lignes de ce plan, un net revirement par rapport à la ligne suivie jusqu'à présent, affirme le quotidien. Un journaliste portugais a été enlevé vendredi pour la première fois depuis la chute du régime en Irak, où sept Irakiens ont été tués par les tirs d'un hélicoptère américain et trois soldats américains dans des attaques. Malgré l'intensification des opérations militaires américaines contre la guérilla, notamment à Bagdad et dans les régions situées au nord de la capitale, les attaques contre la coalition se sont poursuivies. A n?en pas douter, c?est l?enlisement de Washington dans cette guerre qui a fait changer d?avis les Américains. Vendredi soir, un soldat américain a été tué et deux autres ont été blessés dans une attaque contre leur convoi dans le centre de Bagdad. Jeudi, deux soldats des forces spéciales et un civil américain sous contrat avec l'armée américaine ont été tués et quatre autres blessés dans deux attaques séparées au nord de Bagdad, près de Samarra et près de Balad. Ces décès portent à 160 le nombre de militaires américains tués au combat depuis l'annonce, le 1er mai, de la fin des opérations majeures en Irak. Sept Irakiens ont été tués et un autre blessé par les tirs d'un hélicoptère américain, dans la nuit de jeudi à vendredi. A Mossoul (360 km au nord de Bagdad), trois soldats américains ont été blessés par l'explosion d'un engin piégé au passage de leur convoi. Les troupes américaines ont également arrêté dans cette ville 78 «partisans de l'ancien régime» en trois jours, selon l'armée. Par ailleurs, les Etats-Unis s'apprêtent à permettre aux entreprises britanniques de participer aux appels d'offres pour les lucratifs contrats de reconstruction en Irak afin de récompenser la loyauté du Premier ministre britannique Tony Blair pendant la guerre, affirme samedi le Times.