Le bateau Tassili II, spécialement affrété par les autorités algériennes, est arrivé au port d'Alger jeudi soir avec 1 310 personnes à bord, dont plus de 700 Sahraouis, 500 Algériens, ainsi qu'une Américaine et ses sept enfants. Le Tassili II avait été envoyé à Benghazi où de violents combats avaient eu lieu entre l'opposition et des forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Al Kadhafi et a fait escale à Tripoli avant de repartir mercredi en direction d'Alger. À bord du navire, une équipe de médecins et de psychologues devait prendre soin des personnes évacuées. “Tout s'est bien passé, il n'y a pas eu de blessé évacué, juste une personne handicapée.” Parmi les personnes débarquées, de nombreuses femmes et enfants, beaucoup de jeunes “ravis de regagner un pays tranquille”. Au total, ce sont 3 800 ressortissants algériens qui ont été rapatriés de Libye à ce jour, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays, a annoncé jeudi à Alger le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah. “3 800 ressortissants algériens ont été rapatriés par les voies terrestre, maritime et aérienne”, a indiqué M. Benatallah, lors de l'arrivée du bateau Tassili II au port d'Alger. Il a ajouté que 2 200 étrangers de 25 nationalités ont été évacués vers l'Algérie. “Au total, ce sont 6 000 personnes, Algériens et étrangers, qui ont été évacuées”, a-t-il dit. Le Tassili II a quitté mercredi le port de Tripoli à destination d'Alger avec à son bord quelque 1 300 passagers, dont près de 500 Algériens. C'est sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que le bateau a été envoyé en urgence pour rapatrier les ressortissants algériens établis en Libye. Plus de 700 étrangers, de différentes nationalités, dont des Marocains, des Tunisiens, des Américains et des étudiants sahraouis, ont été embarqués à bord du Tassili II. À Benghazi, 333 Algériens et 7 ressortissants marocains et tunisiens avaient été embarqués. Le Tassili II avait quitté samedi Alger à destination de Benghazi. Une délégation du ministère des Affaires étrangères, une mission médicale, des éléments de la Sûreté nationale et des journalistes étaient également du voyage.