élu à l'unanimité à la tête de la nouvelle Association nationale des présidents des clubs professionnels, en marge de la dernière réunion ayant regroupé mercredi les responsables de 29 clubs sur les 32 composant la L1 et L2, Mahfoud Kerbadj s'est félicité du déroulement de l'opération, de l'implication et de la solidarité mutuelle entre les dirigeants de clubs en ce moment particulier que vit le football national. Un bureau exécutif de l'association a été dégagé au terme de cette dernière réunion, constitué de deux vice-présidents, Abdelkrim Medouar (ASO) et Djamel Messaoudène (CABBA), un secrétaire général, Kamal Madani (MOC) et un trésorier. “La confiance que mes pairs m'ont témoigné m'honore vivement. C'est une lourde responsabilité surtout dans le contexte actuel que vit cette discipline. Les clubs nourrissent de grands espoirs sur cette association et j'espère que nous allons réussir à répondre favorablement à leurs attentes et à être leurs dignes représentants”, a affirmé Kerbadj qui croit fermement que “cette nouvelle structure doit survivre pour le bien des clubs et du football en général. La présence massive des responsables de clubs lors de la dernière réunion nous laisse persuadés de sa réussite. C'est d'ailleurs un fait inédit qu'on arrive à réunir les dirigeants de 29 clubs (il ne manquait que l'ESS, l'USMA et l'USB) autour d'une association qui n'est pas un syndicat, je tiens à le préciser, mais qui va activer dans le seul but d'unir nos rangs et défendre les intérêts des clubs”, a-t-il souligné. S'agissant des doléances de l'association, Kerbadj indique que la priorité, en ce moment, va pour “les subventions qui rentrent dans le cadre du fonds spécial destiné au financement des clubs pendant les premières années du professionnalisme et non pas le crédit de 10 milliards de centimes. Ce fonds spécial sert pour compenser le manque à gagner dans les budgets alloués par l'APC, la wilaya, et la DJS que les clubs ne touchent plus maintenant qu'on est passés au professionnalisme. L'argent existe au niveau du Trésor public, mais les clubs n'ont rien pu toucher jusqu'à présent. L'état s'est engagé à assister les clubs professionnels durant des trois premières années sous la forme d'exonération des taxes fiscales et parafiscales. Nous demandons la concrétisation de ces engagements sur le terrain”. Et d'ajouter : “Je ne dirais pas que nous allons maintenir la pression sur les pouvoirs publics, car ce ne sont nullement nos adversaires. Bien au contraire, les deux parties doivent faire office de partenaires qui travaillent dans le même sens pour le même objectif de redressement de notre football. Nous allons faire appel pour la énième fois aux instances concernées pour la mise en pratique des engagements de l'état et les dispositions décidées par le premier magistrat du pays au profit des clubs. Depuis juillet, nous sommes professionnels, sur papier bien sûr. Quant aux promesses, rien n'a été fait jusqu'à présent.” Si ces doléances ne seront pas satisfaites d'ici la première journée de la phase retour du championnat, prévu le 18 mars, les clubs n'écartent pas le recours à des actions de protestation qui pourraient aller jusqu'au boycott. “Si nous ne voyons rien venir, nous n'allons pas hésiter à marquer une journée de protestation où il n'est pas écarté le recours au boycott de la 1re journée de la phase retour. Nous allons en tout cas nous réunir deux jours avant cette date, le 16 et 17 mars pour prendre une décision et décider des démarches à suivre”, précise-t-il. Mahfoud Kerbadj a, par ailleurs, réagi à propos de la dernière sortie médiatique des responsables du MJS sur ces mêmes colonnes au sujet des factures proforma présentées par certains clubs pour l'acquisition de bus. “On nous a fixé le seuil d'un milliard de centimes à ne pas dépasser et je me demande où est-ce qu'on peut trouver un bus décent qui conviendrait pour le déplacement d'un club professionnel pour cette somme ? Si le MJS cherche une solution, ce n'est pas ce qui manque. Le ministère aurait pu se charger de l'achat des bus et les distribuer aux clubs, ainsi le problème ne se poserait pas. On peut aussi envisager d'octroyer un milliard à chaque club et c'est à lui de se débrouiller pour l'acquisition du bus de son choix, quitte à rajouter la différence sur ses propres fonds, avec bien évidemment des justificatifs pour cet investissement. C'est pour vous dire que le problème réside au niveau du MJS qui cherche à priori à noyer le poisson dans l'eau”, a-t-il rétorqué.