Point de vue n Les présidents ou représentants des clubs des Ligues 1 et 2 se sont réunis hier, comme prévu, pour débattre de leur situation en ce début de cette nouvelle saison de l'an un du professionnalisme en Algérie. Deux mois seulement après le début de l'exercice 2010/2011, les clubs des Ligues 1 et 2, passés depuis au professionnalisme, sont toujours confrontés à de multiples problèmes, notamment en matière de fonctionnement et de bénéfice des soutiens de l'Etat qui s'est engagé à accompagner la professionnalisation du football national, notamment en ce qui concerne les 10 milliards de dinars d'aide, les droits télés et les assiettes de terrain pour la mise en place de centres de formation. Réunis à l'hôtel Mercure d'Alger, les dirigeants des clubs ont débattu durant plus de deux heures avant de sortir avec une plateforme de revendications qu'ils soumettront au ministre de la Jeunesse et des Sports et à la Fédération algérienne de football. En fait, les dirigeants des clubs ont arrêté sept grands points pour lesquels la Fédération et les pouvoirs publics doivent s'engager réellement et surtout rapidement pour débloquer la situation et permettre aux clubs de se lancer dans ce projet. Parmi ces points, on peut citer la prise en charge des salaires de l'encadrement des jeunes catégories, comme prévu par le cahier des charges d'accompagnement des clubs, le recours à sept joueurs étrangers au lieu de deux comme c'est le cas depuis deux saisons déjà et l'augmentation de la superficie de l'assiette de terrain affectée à chaque club de deux à six hectares. Les dirigeants de clubs n'ont pas également raté l'occasion de ce regroupement, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur le poids de leurs dettes qui les empêchent de fonctionner et d'entrevoir des solutions à différents problèmes, comme ils ont souhaité à ce qu'il y ait des réunions régulières avec l'instance fédérale afin de renforcer la coordination et d'échanger le maximum d'informations sans oublier la représentativité des clubs lors des réunions MJS-FAF. Les dirigeants des clubs professionnels ont, à l'issue de ce conclave à huis clos, chargé les présidents du CR Belouizdad et de l'ASO Chlef, en l'occurrence Mahfoud Kerbadj et Abdelkrim Medouar de remettre les documents de leurs revendications au MJS et à la FAF tout en insistant pour que la tutelle et l'instance fédérale s'engagent à l'application du contenu de la loi de finances complémentaire 2010 qui renferme un certain nombre d'avantages au profit des clubs. Les dirigeants de clubs se sont promis de se revoir régulièrement afin de renforcer leurs rangs et de constituer une véritable force constructive de propositions à partir du moment qu'ils sont les véritables acteurs du professionnalisme. Sur un autre plan, les dirigeants de clubs ont refusé d'aborder ou même de commenter l'affaire qui a secoué dernièrement le football algérien à savoir le bras de fer entre Hannachi et Raouraoua où le premier avait porté de graves accusations contre le second. Le boss kabyle qui s'est dit démissionnaire au soir du match nul de son équipe, mardi, face au CR Belouizdad (1 à 1), en match de mise à jour du championnat professionnel de Ligue 1, s'est rétracté sous les sollicitations de ses pairs qui l'ont invité également à se présenter aujourd'hui au siège de la FAF où il est convoqué, une fois encore, par le bureau exécutif de cette instance suite à ses récentes déclarations. Les dirigeants de clubs ont raisonné Hannachi, lui expliquant que la JSK et le football algérien ont toujours besoin de ses services, ce qui fera peut-être baissé le ton entre lui et le patron de la FAF. L'essentiel, selon les dirigeants des clubs, c'est d'aller de l'avant dans la professionnalisation du football algérien qui a besoin de rattraper les retards qu'il traîne depuis deux décennies sur les plans de la formation, de l'éducation, de l'encadrement technique, de la lutte contre la violence et des infrastructures, pour ne citer que ces paramètres qui le plombent encore.