Le directeur général d'ArcelorMittal Annaba, M. Vincent Legouic, sera présent, jeudi prochain, à Alger, pour rencontrer avec le ministre de l'Industrie, M. Benmeradi, le président-directeur général du Groupe Sider, président du SGP Transolb, dont l'ordre du jour est le démarrage des nouvelles négociations de partenariat. Devant avoir lieu au siège du ministère de l'Industrie, cette rencontre très attendue, intervient à la veille de la fin de 10 années d'exercice du groupe Arcelor à El-Hadjar et surtout dans une conjoncture difficile car marquée par des perturbations et la baisse de production à 700 000 tonnes d'acier. À cela, il faut ajouter l'endettement vis-à-vis des banques algériennes, dont 120 millions de dollars de la Société Générale, sans arriver à les rembourser. Ce qui a poussé les banques à refuser d'accorder à ArcelorMittal des prêts bancaires. D'ailleurs, à la fin de mars courant, le complexe sidérurgique d'El-Hadjar sera en cessation de payement et devra puiser ainsi dans son capital social. Selon des sources proches de la direction d'ArcelorMittal, cette réunion est le prélude du démarrage des négociations autour de la reconduction de l'accord de partenariat et durant laquelle le plan industriel d'investissement sera présenté dans les détails et il sera aussi question de discuter du montage financier de la mise en œuvre de ce plan industriel. Les participants à cette réunion discuteront également de la mise en œuvre de la circulaire du Premier ministre pour accorder des commandes de gré à gré au profit de la Tuberie Sans Soudure (TSS), à l'arrêt depuis une année déjà. D'autres points seront traités, par ailleurs, lors de cette entrevue au ministère de l'Industrie, tels que la récupération du pré-compte TVA (trois milliards de dinars), créance détenue par ArcelorMittal Annaba, ainsi que le maintien des avantages fiscaux et parafiscaux dans le cadre de l'investissement direct (IDE). Contactés à ce sujet, le secrétaire général du syndicat UGTA de l'entreprise et le président du comité de participation, respectivement Smaïn Kouadria et Abdelmadjid Bouraï, ont expliqué : “En notre qualité de syndicat d'entreprise et de comité de participation, donc, de représentants des travailleurs, nous estimons que la situation de notre entreprise est très préoccupante, en raison surtout de la non disponibilité de cash et d'une situation de cessation de paiement. Malgré toutes ces contraintes et ces aléas, nous restons optimistes et sommes en attente de solutions pour permettre à l'entreprise de sortir des turbulences dans lesquelles elle se trouve. Nous sommes très confiants de l'issue de la réunion qui se tiendra dans les prochains jours. Dans le cas contraire et si on ne voit rien venir, nous convoquerons nos troupes pour opérer des actions de protestation à Alger même”.