La propagation de cette pathologie est due, selon des sources hospitalières, à plusieurs facteurs, notamment au manque d'hygiène et de campagnes de sensibilisation, aux mouvements quasiment non contrôlés du cheptel porteur du virus, à l'activité anarchique des maquignons et au manque flagrant de vétérinaires. Durant les six premières semaines seulement de l'année en cours, le service de prévention de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Laghouat a enregistré 681 cas de leishmaniose cutanée dont 594 cas enregistrés durant le seul mois de janvier. Une situation des plus inquiétantes où les régions du sud de la wilaya semblent les plus exposées à ce phénomène. À Hassi R'mel, chef-lieu de daïra, à environ 120 km au sud de Laghouat, plusieurs travailleurs exerçant dans les sociétés pétrolières et parapétrolières nous ont indiqué qu'ils souffrent en silence de cette pathologie. La propagation effrayante de cette pathologie est due, selon des sources hospitalières, à plusieurs facteurs, notamment au manque d'hygiène et de campagnes de sensibilisation, aux mouvements quasiment non contrôlés du cheptel porteur du virus, à l'activité anarchique des maquignons et au manque flagrant de vétérinaires dans la plupart des communes de la wilaya de Laghouat. Par ailleurs, selon un vétérinaire qui a requis l'anonymat, les campagnes de pulvérisation de la Diltimitrine et de l'Alphamitrine, effectuées par les bureaux communaux chargés de la prévention et de la protection de la santé, s'avèrent, en général, sans effet. La raison, selon lui, est due à la méconnaissance et au non-respect des normes régissant les techniques de pulvérisation de ces produits chimiques, d'une part, et à l'absence d'application de ce traitement, d'autre part, aux foyers constituant des milieux de culture potentiellement favorables à cette pathologie tels que les gravats et autres recoins et décombres. Comparé aux années précédentes, il a été enregistré 741 cas en 2010 et 365 en 2009, soit un cas par jour. Une situation qui coûtera au ministère de la Santé et de la Population, un budget non négligeable pour l'acquisition du Glycontine, vaccin contre cette pathologie inexistant en ce moment à Laghouat. Pour faire face à cette situation, et en collaboration avec les différents secteurs concernés de la wilaya, la direction de la santé et de la population devrait procéder, en collaboration avec les autres secteurs et les communes, à des évaluations régulières et périodiques de la situation épidémiologique pour pouvoir diagnostiquer et mettre à jour les modalités de lutte contre ces pathologies. En outre, des campagnes de sensibilisation et une formation des agents des bureaux communaux chargés de la prévention sanitaire sont envisagées.