Brandissant quelques pancartes où on pouvait lire notamment “Système dégage”, les manifestants ont entonné les slogans classiques appelant au départ du régime. “Djazaïr houra démocratia”, “Pour un changement radical du système”. Encore une fois, la police était au rendez-vous, hier, samedi, à la place du 1er-Mai, à Alger, d'où devait s'ébranler la marche, désormais consacrée, à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (aile-partis politiques). Même en nombre réduit, comparativement aux précédentes manifestations, les policiers n'ont pas manqué de se déployer autour de la place du 1er-Mai. Les camions, d'ordinaire présents ostensiblement, ont été stationnés loin de là, en haut du boulevard de l'Indépendance, à proximité de la Cour des comptes, et au boulevard Hassiba-Ben-Bouali, non loin de la Maison de la presse. Des barricades métalliques ont été également dressées autour des placettes, histoire d'empêcher tout regroupement, et tout le long d'une partie du boulevard Mohamed-Belouizdad. Mais ce déploiement n'a pas pour autant dissuadé quelques dizaines de manifestants, dont des députés du RCD, comme Mohcine Bellabes, le Dr Khendek, Athmane Mazouz, Arezki Aider, Mme Feta Sadat, des responsables du PLD comme Moulay Chentouf, du MDS, à l'image de Yacine Teguia, ou encore Mme Chitour Boumendjel, la fille du célèbre avocat du FLN du temps de la Révolution et Omar Abed du collectif des victimes de la banque El Khalifa, de se regrouper autour de l'infatigable président d'honneur de la Laddh, Me Ali Yahia Abdenour. Très vite, avec une mécanique désormais bien huilée, ils seront ceinturés et confinés par une escouade de policiers. Seuls les cris de révolte ne seront pas maîtrisés. Brandissant quelques pancartes où on pouvait lire notamment “Système dégage”, les manifestants ont entonné les slogans classiques appelant au départ du régime. “Djazaïr houra démocratia”, “Pour un changement radical du système”. Devenu célèbre depuis la Révolution tunisienne, le slogan “Echaâb Yourid esqat ennidham” (le peuple veut la chute du régime) a été également repris par les manifestants. De guerre lasse, après une heure, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Rendez-vous peut-être samedi prochain. Karim Kebir