A son arrivée à l'aéroport d'Alger, vers 2h du matin, le reporter d'El Watan, nous a confirmé qu'il était “sain et sauf”. Le journaliste du quotidien El Watan, Zine Cherfaoui, a retrouvé dans la soirée de dimanche les siens, et ce, après avoir passé quatre jours à l'aéroport de Damas, en Syrie où il devait effectuer un reportage sur les violents évènements que connaît ce pays qui réclame le départ pur et simple de Bachar Al-Assad. Libéré des griffes de la police syrienne qui n'a pas mesuré, par ailleurs, les conséquences d'une rétention abusive à l'encontre d'un journaliste algérien en situation régulière sur le sol syrien, le reporter et néanmoins ex-rédacteur en chef d'El Watan a retrouvé sa liberté après de longues tractations. Des tractations poussées qui ont vu l'engagement et la mobilisation de plusieurs confrères, du Syndicat national des journalistes (SNJ), mais aussi du ministère algérien des Affaires étrangères et du circuit diplomatique tant à Alger qu'à Damas. En effet, c'est au bout de plusieurs discussions et autres interventions que notre confrère a finalement pu retrouver sa liberté et, du coup, les siens. Très agitée, la journée de dimanche a été la plus longue pour nos confrères d'El Watan et toute la corporation très inquiète du sort d'un journaliste arbitrairement arrêté et pris en otage à l'aéroport de Damas où ses papiers et ses bagages ont vulgairement été saisis. Un acte condamnable à plus d'un titre et qui remet en cause l'hospitalité tant vantée chez les pays “frères” et “amis”. Avec des bribes de nouvelles qui filtraient çà et là, tout le monde nourrissait l'espoir de revoir Zine parmi nous, surtout que le climat qui prévaut actuellement en Syrie ne prête guère à l'aventure au vu de la confusion qui y règne. Plusieurs journalistes sont, au quotidien, harcelés lors de l'exercice de leur noble mission. Les droits de l'Homme étant le dernier maillon du système d'Al-Assad, la répression est érigée en règle contre la presse, tant nationale qu'étrangère, et la liberté d'opinion et d'expression. Selon les informations en notre possession, Zine a été embarqué à bord du vol de la compagnie nationale de navigation aérienne Air Algérie, vers 22h30 (heure syrienne) soit 19h30 heure algérienne, en direction de l'aéroport international d'Alger. Vers 23h, le SG du SNJ, Kamel Amarni, qui a par ailleurs réitéré sa condamnation contre un tel acte arbitraire, nous a affirmé que “notre confrère devait arriver aux environs de 1h du matin. Une chose est sûre, Zine va arriver ce soir à Alger.” à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene vers 2h du matin, Zine nous a confirmé qu'il était “sain et sauf” et qu'il était bel et bien sur le sol algérien. à la rédaction d'El Watan, comme dans toutes les rédactions, les confrères ont poussé un grand ouf de soulagement. Il faut dire que cet acte intervient au moment où les autorités des pays arabes et africains craignent le retour en force des enlèvements tant des journalistes que des personnels des ONG humanitaires dans les pays devenus, l'espace de révolutions populaires, des foyers de tension où répression et terrorisme font bon ménage.