Entre séances de dégustation, démonstrations, essais sur stands… les exposants ne ratent aucune occasion pour convaincre des clients potentiels. Le 9e Salon international de l'agroalimentaire Djazagro a ouvert ses portes hier au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Quatre jours durant, les professionnels de l'industrie agroalimentaire, venus de plusieurs pays, se retrouvent au cœur d'un événement qui jouit désormais d'une notoriété mondiale. La dimension internationale acquise par Djazagro a fait de cette manifestation un rendez-vous incontournable pour les entreprises spécialisées dans l'agroalimentaire, les fabricants de process, d'ingrédients et d'emballages agroalimentaires, des équipements et des produits pour boulangerie-pâtisserie et restauration ainsi que des produits alimentaires et des boissons à l'image du groupe Benamor qui prend part à cette exposition pour la première fois. L'entreprise ne veut pas rater une telle opportunité pour exposer ses produits et rencontrer ses homologues et autres partenaires nationaux et étrangers. Sa participation a pour principal objectif de promouvoir ses divers produits. Le franc-succès a été enregistré dans les salons outre-mer à travers les séances de dégustation de son couscous que le groupe organise sur stand. Hier, dès les premiers instants d'ouverture, son stand a été l'attraction du salon. Sa présence au salon a pour but, selon son directeur financier, M. Ladjama Hocine, d'établir une relation de confiance avec la clientèle. “Nous sommes ici pour écouter et prendre en considération les exigences du consommateur”, souligne-t-il. Le produit le plus demandé reste incontestablement son couscous. Pour M. Ladjama, la qualité de ce produit fait que l'entreprise enregistre une forte demande, notamment dans l'Algérois. Benamor : des capacités de production multipliées Cela est essentiellement dû au fait que “nous essayons de fabriquer un couscous qui ressemble le plus possible à celui pétri à la main”, explique-t-il. Interrogé sur le marché de l'agroalimentaire, notre interlocuteur évoque la problématique du développement de l'agriculture. “Il ne peut y avoir de développement de l'agroalimentaire sans une agriculture développée”, précise-t-il. Les projets tracés à l'avenir ont pour objet l'augmentation des capacités de production afin de satisfaire la demande. Pour le couscous, les capacités seront multipliées par cinq. Des nouvelles lignes de production de pâtes longues (spaghettis) et des pâtes spécialisées sont également prévues. Ces produits seront commercialisés dès la fin de l'année en cours. Une autre ligne de production de tomate a été d'ores et déjà opérationnelle. Ce qui augmentera la production de 35% et permettra de répondre aux besoins du marché à raison de 40%, selon la même source. De son côté, le groupe Cevital qui a pris part à toutes les éditions du Djazagro, participe avec sa filiale agro-industrie. Créée en 1998, cette société est le leader du secteur agroalimentaire en Algérie. Elle est implantée au port de Béjaïa. Cevital : le leader incontesté Elle est composée de plusieurs unités de production telles que les raffineries d'huile et du sucre, la margarinerie, l'unité de conditionnement d'eau minérale, l'unité de fabrication et de conditionnement de boissons rafraîchissantes sans alcool, la conserverie, les silos et un terminal de déchargement portuaire. “Ce sont des usines ultramodernes qui proposent des produits de qualité supérieure à des prix souvent compétitifs”, indique-t-on. Cela n'a été possible que grâce au “savoir-faire et les compétences des cadres et le contrôle strict de la qualité et son réseau de distribution”, souligne-t-on. Pour les huiles végétales, les capacités de production ont atteint 570 000 tonnes/an avec 75% de parts de marché. Le sucre cristallisé extra blanc est fabriqué à raison de 2 millions de tonnes/an dont 50% sont dédiés à l'exportation. Le groupe détient pour ce produit 90% de parts de marché. Cevital a une capacité de production de 3 millions de bouteilles/jour d'eau minérale Lala Khadidja et de 600 000 bouteilles/heure de boissons fruitées Tchina. Quant à la conserverie de tomates et de confiture, sa capacité est estimée à 80 tonnes/jour. Symrise, une entreprise allemande versée dans les arômes vient de signer sa 4e participation à ce salon. Symrise : des solutions complètes et sur mesure Cette société commercialise 30 000 produits dans 160 pays. Symrise vend en fait des solutions sur mesure qui contiennent des matières premières, un savoir-faire et une formation au profit du client. Car, le but recherché, estime M. Sofiane Berrahmoune, responsable de la région Afrique du Nord et de l'Ouest, et de fidéliser au maximum le client et de rendre pérenne le partenariat avec lui. L'entreprise est scindée en deux entités : arômes et nutrition et parfums et cosmétiques. Il fabrique des arômes pour boissons à base de jus, d'émulsion…, des produits sucrés et salés. Ses produits ciblent également l'industrie pharmaceutique telle que le comprimé Upsa C avec un arôme orange. Parmi ses projets, l'on note son intérêt pour les dattes, notamment ses composants comme le sucre, la texture et les fibres qu'il proposera à sa clientèle. Avec un chiffre d'affaires (CA) de près de 1,6 milliard d'euros en 2010 dans le monde, Symrise s'adjuge la place de numéro 2 en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient et se classe 4e au monde en termes de volume. M. Berrahmoune affirme que Symrise détient 10% de parts sur le marché mondial. Plus de 7% de son CA sont réservés annuellement à la recherche et développement. Présent de façon régulière en Algérie, à travers les nombreux clients qu'elle accompagne, cette entreprise contribue, selon lui, au développement d'une industrie agroalimentaire en Algérie.